
20.000 USD comme frais de fonctionnement de la police à Kinshasa : Pour le député Bukula, c’est peu, le gouvernement Ngobila doit s’expliquer
Dans la capitale de la République démocratique du Congo, la police reçoit une somme très rudimentaire comme frais de fonctionnement. Malheureusement, cela est en partie à l’origine du retour en force du phénomène Kuluna dans la ville province de Kinshasa.
L’effet n’est peut-être pas ressenti de la même manière dans toutes les communes de la capitale. Mais le phénomène Kuluna prend de plus en plus de l’ampleur depuis un certain temps. À qui la faute ? Alors que certains s’acharnent sur les forces de l’ordre, le député provincial Eric Bukula pointe le doigt ailleurs.
Pour lui, la police ne dispose pas de suffisamment de moyens pour faire un travail de qualité. « Pour une ville de près de 15 millions d’habitants, nous n’avons qu’environ 13 000 policiers. Et la police de Kinshasa ne reçoit qu’environ 20 000 dollars par mois », a confié cet élu provincial à la radio Top Congo.
En parallèle, le député provincial a évoqué la résurgence inquiétante du phénomène Kuluna dans différents quartiers de Kinshasa, tout en insistant une fois de plus que la Police nationale congolaise a un sérieux problème de financement et d’effectifs dans la capitale.
Tout en annonçant qu’au début de la session parlementaire du 30 septembre que le ministre provincial de l’Intérieur allait être interpellé à l’assemblée provinciale pour apporter des réponses à certaines préoccupations, il a justifié que la gestion calamiteuse de l’insécurité entretenue par les Kuluna ne dépend pas particulièrement de qui est à la tête de la police.
« Il ne s’agit pas de savoir qui est en charge. Le phénomène Kuluna a commencé il y a plusieurs années. C’est un problème structurel. Tant qu’il ne sera pas résolu, il sera difficile de lutter contre le phénomène Kuluna, quel que soit le responsable de la police à Kinshasa », a déclaré le député provincial Éric Bukula.
À Kinshasa, les Kuluna ont repris en force leurs attaques à l’arme blanche dans différents quartiers de la capitale. Ces derniers temps, ils ont principalement visé des policiers, dont l’un est mort le week-end dernier après avoir reçu plusieurs coups mortels de machette à la tête.