
Plus de huit (8) ans environ depuis que l’Union Africaine avait amorcé les démarches de son adhésion dans le Groupe de Vingt (G20), la question a finalement était actée dès le début de ce sommet par la présidence indienne samedi 09 septembre 2023 à New Delhi, en Inde avec l’unanimité des membres de ce club de pays les plus riches du monde.
« J’invite le président de l’Union Africaine à prendre son siège comme membre permanent de l’Union africaine », a dit le président Indien Narendra Modi avant de serrer fortement dans ses bras le président en exercice de l’UA, le comorien Azali Assoumani.
Cette entrée de l’Afrique dans une instance de gouvernance mondiale est un moment historique pour le continent noir, seule l’Afrique du Sud, membre permanent du club, pouvait relayer les revendications de la cinquantaine de pays du continent avant que l’UA ne soit la deuxième organisation à siéger dans le G20 après l’Union Européenne qui a et d’ailleurs soutenu sa demande d’adhésion en dépit des certains doutes qui ont pu être soulevés par certains membres.
Ce qui est un succès indéniable pour la présidence indienne. Concrètement, l’UA pourra façonner les engagements du G20 sur les sujets qui l’intéressent au premier chef, comme la gestion de la dette et l’accès au financement pour un développement durable. Mais c’est aussi un défi. Car le G20 s’empare d’une multitude de sujets et sur nombre d’entre eux, les Africains sont divisés. L’UA devra donc beaucoup travailler en amont pour formuler et promouvoir son point de vue au sein de ce futur G20+1.
Pour le Premier ministre indien, cela vient ancrer sa promesse de porter la voix du Sud global au G20. Les questions essentielles, voulues par l’Inde et les pays du Sud, portent entre-autres : sur la réforme des institutions financières internationales, comme le FMI et la Banque mondiale, ainsi que le financement de la transition énergétique. Des questions abordées à presque tous les niveaux diplomatiques à présent, mais qui peinent à trouver des solutions.
Diddy MASTAKI, Goma et RFI