
Dans un communiqué rendu public jeudi 14 septembre 2023, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) appelle à la libération sans condition, du journaliste Stanis Bujakera, Directeur de publication adjoint du média Congolais Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique (JA) en République Démocratique du Congo, arrêté le 08 septembre 2023 à Kinshasa et placé sous mandat d'arrêt provisoire pour « propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations », en lien avec un article de Jeune Afrique qu'il n'a pas signé, indique ledit communiqué.
« L'arrestation de Stanis Bujakera, est une atteinte grave à la liberté de presse qui contraste avec les principes démocratiques élémentaires et privés de millions de Congolais de l'information certifiée qu'il diffuse régulièrement sur ses réseaux sociaux personnels et à travers les médias auprès desquels il est attaché », peut-on lire dans ce document exploité par la rédaction de Congorassure.cd.
Pour la LUCHA, cette détention est une preuve de la répression qui s'intensifie en RDC, à l'approche des élections. Cependant, elle alerte l'opinion nationale et internationale sur le fait que la détention du journaliste Stanis Bujakera intervient dans un climat de répression généralisée visant l'opposition politique et la société civile, alors que le pays s'approche des élections générales de décembre 2023, dont le régime Tshisekedi utilise tous les moyens possibles pour réduire au silence ceux qui pourraient compromettre sa volonté de se maintenir au pouvoir par la fraude électorale.
D'après ce mouvement citoyen, l'opinion publique se rappelle encore qu'au nom du prétexte fallacieux de sécurité, Félix Tshisekedi a promis le 25 juin dernier à Mbujimayi de s'attaquer systématiquement à certains Congolais « peu importe ce qu'on en dira : violerait des droits de l'homme, de privation des libertés... », faisant suite à un climat répressif déjà présent au pays qui s'est accru.
La LUCHA souligne que l'article non signé par le journaliste Stanis Bujakera, met en cause les renseignements militaires dans le meurtre du député national Cherubin Okende. Revenant sur les arrestations récurrentes d'activistes de la société civile, meurtre politique du député national ci-haut cité, carnage des manifestants pacifiques à Goma, l'opposition politique et la société civile sont systématiquement réprimées dans une volonté affichée de taire toutes les voix discordantes à l'approche des élections.
Des pratiques qui selon ce mouvement, mettent en mal la jeune démocratie et consacre un retour à l'instauration de la dictature pour l'élimination de laquelle les Congolais se sont vaillamment battus au prix d'énormes sacrifices.
Cependant, la LUCHA, à cet effet, appelle les autorités Congolaises à la libération sans condition du journaliste Stanis Bujakera et la veille au respect de la liberté de la presse et d'information, reconnue et garantie par l'article 24 de la Constitution de la RDC ; la mise en fin, à la campagne de répression contre les acteurs de la société civile et de l'opposition politique qui ne font qu'exercer leurs droits constitutionnels de manière démocratiques et pacifiques ; Apport des réponses satisfaisantes aux exigences et revendications de la classe politique et de la société civile/ mouvements citoyens quant à la régularité, la transparence, la crédibilité et l'inclusivité du processus électoral en cours, afin de mettre fin aux crises récurrentes de légitimité qui ont des conséquences graves sur la sécurité de la population et de sa souveraineté.
Enfin, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), appelle le peuple Congolais à la vigilance et la mobilisation pour sauver la patrie contre la volonté manifestée par l'actuel régime de se maintenir à tout prix au pouvoir, y compris celle du sang et de la fraude ; et cela, après avoir vaillamment combattu la dictature sous Mobutu et les Kabila, le peuple Congolais n'acceptera jamais l'instauration d'une gouvernance de la terreur qui ramène la nation en arrière.
Emmanuel MWENE, Goma