
Dans cet article choisi exclusivement par la rédaction de Congorassure.cd, retrace la vie de la famille Kabila et la prise de pouvoir par les armes.
En République Démocratique du Congo, ce pays situé au cœur de l'Afrique, qui n'a jamais connu la paix depuis son accession à l'Indépendance en 1960, sa partie Est riche en minerais reste une sphère des plusieurs théâtres dont les violences armées contre les populations civiles dans plusieurs provinces, et c'est dans cette partie où certains dirigeants ont vu naître leurs rébellions et sont aujourd'hui les figures emblématiques de la scène politique, dont Laurent-Désiré Kabila, le Père de Joseph Kabila, ancien Président et Sénateur à vie considéré aujourd'hui comme parrain direct de la rébellion du « M23 », nous sommes sur les traces de Kabila père et fils.
Qui est Laurent-Désiré Kabila, le Père de Joseph Kabila ?
Selon l'histoire, avant de prendre le pouvoir, Laurent-Désiré Kabila était un ancien marxiste Congolais, mais aussi un militant pour l'indépendance du Congo Belge, un réfugié en Tanzanie après la guerre civile de 1960-1965, et un trafiquant d'Ivoire et d'or. Il deviendra plus tard le chef de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), un mouvement qui a écrit de lui-même son nom.
De 1967 à 1985, Laurent-Désiré Kabila, suit un double parcours : il est à la fois le chef « révolutionnaire » incontesté d'un maquis peu étendu situé aux alentours de Hewa Bora dans les montagnes de l'extrême sud du Kivu, mais aussi un commerçant qui tire de substantiels bénéfices du trafic d'or et d'Ivoire dont il détient le monopole dans son maquis.
En 1985, lors de la guerre de Moba, les radars ont dû perdre les traces de Laurent Désiré Kabila Alias « Mzee » perdent la trace de L. Désiré Kabila, mais certains Historiens du beaux vieux temps disent que, ce dernier aurait été dans l'entourage d'un autre rebelle, John Garang, chef de file d'un groupe Soudanais. Résidant principalement à Dar es Salaam, on l'aperçoit aussi à Kampala, en Ouganda, où il entretient des liens amicaux avec le Président Yoweri Museveni. Pendant la longue « transition démocratique » Zaïroise (1990-1996).
Laurent-Désiré Kabila sort soudainement de l'ombre en septembre 1996 : il signe à Gisenyi (Rwanda) avec trois (03) autres « rebelles » et exilés Zaïrois un protocole d'accord créant l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL).
En quelques mois, conduit l'AFDL du Kivu à Kinshasa, conquise sans effusion de sang le 17 mai 1997, au lendemain de la fuite précipitée, le 16 mai, du « grand léopard » qui disparaît sans soulever d'émotion dans son pays.
Proclamé Président, Laurent-Désiré Kabila, qui prétendait n'avoir jamais été Zaïrois efface toute référence à cette dénomination née en 1971 par décision de son prédécesseur : le pays retrouve son nom d'origine, le fleuve est à nouveau rebaptisé Congo, le Franc Congolais se substitue au nouveau Zaïre, l'hymne national, la devise du pays sont changés.
Joseph Kabila le « Parrain du M23 » !
Ancien Général au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le fils à Papa, Joseph Kabila veut suivre le même chemin que son père, arme à la main pour conquérir le pouvoir, après avoir dirigé la République Démocratique du Congo durant 18 ans et faire une première passation civilisée du pouvoir avec l'actuel Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi depuis l'histoire du pays, Joseph Kabila veut selon lui « Reconstruire » le pays qu'il juge être pris aux mains des « Jouisseurs ».
Dans son adresse à la nation en date du 23 mai 2025, quelques jours après son annonce à Goma par les responsables du Mouvement du M23, cet ancien chef de l'État Congolais qui a vu ses immunités sénatoriales être retirées par le Sénat pour son appartenance au M23 a résumé en 12 points la crise qui sévit dans le pays depuis qui l'avait laissé le pouvoir aux mains du gouvernement en exercice.
Dans son discours, Joseph Kabila dit revenir de nouveau sur la scène politique Congolaise pour mettre fin à la dictature ; à la tyrannie ; arrêter la guerre ; rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national ; restaurer la démocratie en revenant aux fondamentaux d’un véritable État de droit ; rétablir les libertés fondamentales ; réconcilier les Congolais et reconstruire la cohésion nationale ; relancer le développement du pays par la mise en place d’une bonne gouvernance économique, d’une gestion administrative et financière orthodoxe, et d’une répartition équitable des ressources nationales.
Relancer le dialogue sincère et permanent avec tous les pays voisins en vue de l’instauration de la paix et du développement durables dans la région ; Rétablir la crédibilité du pays auprès des partenaires, aux niveaux tant régional, continental qu’international ; neutraliser tous les groupes armés nationaux et étrangers, et, rapatrier ces derniers dans leurs pays d’origine ; mettre définitivement fin au recours et à l’utilisation des mercenaires, conformément à la Convention de l’Union Africaine sur l’élimination du mercenariat en Afrique, du 3 Juillet 1977, et à la Résolution de l’Assemblée Générale des Nations-Unies numéro A/44/34, du 04 décembre 1989, portant adoption de la Convention Internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction des mercenaires ; et rapatrier, sans condition, ceux qui sont déployés sur le sol Congolais ; ordonner le retrait sans délai, de toutes les troupes étrangères du territoire national.
Cette sortie médiatique de Joseph Kabila alias « Raïs », sonne comme un sifflet dans les oreilles des certains après plusieurs années de silence par celui-ci. Par ailleurs, annoncé dans la ville de Goma aux mains du AFC-M23 dans la nuit du dimanche à Lundi 26 mai, Joseph Kabila a été vu en Photo jeudi 29 mai 2025 pour la toute première fois dans sa résidence de Kinyezire où il poursuit les consultations avec les différentes délégations.
J. Kabila sur ses traces d'un ancien militaire
Joseph Kabila, militaire de son état semble de nouveau prendre les armes pour faire face au gouvernement de Kinshasa. Grâce à son installation à Goma, celui-ci veut passer par les armes comme avait fait son père afin de revoir de nouveau Kinshasa entre ses mains.
Selon certains analystes, la Prophétie de Félix-Antoine Tshisekedi devienne une réalité, « c'est Kabila qui est le vrai Parrain du M23 », avait dit l'actuel chef de l'État Congolais lors de son meeting à Kisangani. Sur les différentes lignes des fronts, le cessez-le-feu effectif semble être respecté, mais la vie des paisibles populations dans les zones sous occupation des rebelles semble ne pas être du tout bonne.
Kinshasa se prépare pour stopper l'avancée du M23 !
Tout porte à croire que dans cette guerre, il y a à boire et à manger, le pouvoir à Kinshasa n'est pas du tout stable face à la prise de deux (02) grandes villes de l'Est de la République Démocratique du Congo, au sein des Forces Armées Congolaises la tension n'est pas du tout bonne, les arrestations de plusieurs officiers voire les agents des services de sécurité sont signalés.
Récemment, le commandant de la Garde républicaine (GR), le Général-Major Ephraïm Kabi Kiriza, a appelé mercredi dernier ses troupes à la vigilance pour déjouer toute manipulation.
« Nous sommes apolitiques. Celui qui aime la patrie ne peut jamais comploter pour la balkanisation de ce pays. Il ne peut pas être acheté par des politiciens véreux en mal de positionnement », a-t-il déclaré.
La République Démocratique du Congo semble être prise au piège, les Congolais ne savent plus à qui appartenir, les Kinois comme les Kivutiens ne savent plus à qui faire confiance.
DAL