
Le week-end dernier, une délégation du Front commun pour le Congo (FCC) a été reçue par l'équipe du Centre Carter à Kinshasa. L'objectif de cette rencontre était d'évaluer le processus électoral en République démocratique du Congo à mi-parcours.
Le chef de la délégation, Emmanuel RAMAZANI SHADARY, a réitéré toutes les revendications du FCC. Il a notamment insisté sur la mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI) inclusive et crédible, d'une Cour constitutionnelle impartiale et équitable, de cours d'appel dans toutes les provinces de la RDC, la révision de certains articles de la loi électorale et la mise en place d'une commission territoriale composée de fonctionnaires de carrière de l'Etat.
Le FCC a également dénoncé l'intention du pouvoir en place d'organiser "la fraude électorale en enrôlant des enfants mineurs, des personnes fictives et en octroyant plusieurs cartes d'électeurs à une même personne". Selon la plateforme de l'opposition, " la CENI n'a pas le contrôle total des machines dédiées à l'inscription, qui sont entre les mains de certaines personnalités politiques de l'Union sacrée pour la nation ".
Face à ces irrégularités, le regroupement politique de l'ancien président Joseph Kabila estime que le processus électoral actuel est totalement corrompu et exige sa suspension immédiate.
Parallèlement, sur la situation sécuritaire dans l'est du pays, le Front commun pour le Congo souligne la nécessité de rétablir totalement la sécurité dans cette partie du pays afin de permettre l'organisation des élections sur l'ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. La plateforme d'opposition rappelle que la constitution de la RDC stipule que tout Congolais ayant atteint l'âge requis a le droit de participer aux élections et de choisir ses dirigeants. “Or, le contexte sécuritaire actuel ne permet pas à près de 14 millions d'électeurs de l'Est de s'inscrire en toute sécurité chez eux”, commente le regroupement.
CongoRassure