Nicolas Sarkozy en visite à Kinshasa : “Il n'y a pas de projet de médiation dans l'agression rwandaise qui serait confié à M. Sarkozy” (Tina Salama)
Alors que l’annonce de l’arrivée de l’ancien Président français Nicolas Sarkozy dans la capitale Kinshasa défrayait déjà les chroniques, la présidence congolaise a tenu à apporter certaines informations après que plusieurs médias ont annoncé que Monsieur Sarkozy aurait été invité par le président Félix Tshisekedi pour un projet de médiation entre Kinshasa et Kigali dont les relations sont exécrables depuis la résurgence du M23.
Les proches collaborateurs du président Félix Tshisekedi assurent que la demande de cette rencontre n’émane pas de Kinshasa, mais plutôt de l'ancien président français Nicolas Sarkozy qui n'a pas encore vraiment indiqué “les raisons de cette demande”. “La visite dans notre pays de l'ancien président français n'est pas du tout à l'initiative du président de la RDC”, a déclaré la porte-parole du chef de l'État congolais Tina Salama, soulignant qu'il n'y a pas de projet de médiation dans l'agression rwandaise qui serait confié à M. Sarkozy. "Cela dit, le président Félix Tshisekedi sera ravi de le recevoir lors de sa visite privée à Kinshasa", a ajouté cette proche du président Tshisekedi.
L'ancien président français Nicolas Sarkozy serait au cœur d'un important dossier de reprise de coopération diplomatique entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Selon plusieurs sources, l'ancien locataire de l'Élysée jouerait un rôle clé dans la recherche d'une solution à la guerre entre la RDC et le Rwanda, par l'intermédiaire de la rébellion du M23.
Par ailleurs, des proches de Nicolas Sarkozy affirment de leur côté que c'est à la demande du chef de l'État congolais Félix Tshisekedi que l'ancien président français est à Kinshasa depuis mercredi soir pour une visite de deux jours destinée à faciliter le dialogue entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Réputé proche du Rwandais Paul Kagame, l'ancien président français serait également chargé, selon les mêmes sources, de relayer le message de Tshisekedi auprès d'Emmanuel Macron, notamment après une visite décevante du président français à Kinshasa début mars.
Cette visite "confidentielle" aurait été facilitée par Rachida Dati, actuelle maire du 7e arrondissement de Paris et Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures de la RDC. Pour préparer cette mission diplomatique, un éclaireur, notamment l'ancien conseiller diplomatique de Sarkozy, Pierre Régent, aurait été envoyé 24 heures plus tôt dans la capitale congolaise.
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