Les tensions politiques en République démocratique du Congo ne cessent de croître ces derniers temps. La présence d'éléments de la Garde républicaine au siège du parti de Jean-Marc Kabund, l'Alliance pour le Changement ce samedi suscite un certain nombre d'inquiétudes parmi ses partisans. Le parti de Kabund dénonce “une perquisition illégale” par les forces de sécurité de l'État.
Le porte-parole de l'Alliance pour le Changement a affirmé que des éléments de la Garde Républicaine contrôlaient illégalement les installations de leur parti depuis ce matin. Ghislain Mwanji Kay accuse le régime actuel de chercher à entraver les activités de l'opposition dans la perspective des élections présidentielles de 2023. Selon lui, il s'agit d'une "provocation d’un régime finissant".
Pour M. Mwanji, le pouvoir en place a la peur au ventre, c’est la raison pour laquelle il perquisitionne illégalement le siège national du parti de Jean Marc Kabund, pour explique-t-il, tenter à tout prix de mettre en scène leur plan macabre récemment dénoncé.”L’Opposition n’est pas faible, le pouvoir a plutôt trop peur !Nous dénonçons cette énième provocation du régime finissant et prenons l’opinion à témoin des pratiques indignes d’un véritable État de droit”, ajoute-t-il.
Au même moment, d’autres sources indiquent qu'il s'agit en réalité d'une activité du ministère des Transports pour l'inauguration d'une usine d'assemblage de véhicules par le président Félix Tshisekedi. Celles-ci expliquent que des éléments de la Garde républicaine sont présents pour assurer la sécurité du périmètre et la protection du Chef de l'Etat.
Cependant, le parti de Kabund reste sur ses gardes et craint que cette opération ne cache une véritable perquisition de ses locaux. Il craint également que des armes n’y soient cachées par ces occupants de circonstance pour justifier une nouvelle intervention des forces de sécurité.
Cette situation préoccupante n'est pas sans rappeler les épisodes de violence politique qui ont marqué l'histoire de la République démocratique du Congo ces dernières années. L'opposition a souvent été victime de pressions et de répressions de la part des autorités, qui ont cherché à limiter sa liberté d'expression et d'action politique.
Dans ce contexte, plusieurs observateurs et diplomates étrangers, notamment ceux de l'Union européenne, s'accordent à dire qu'il est impératif que les droits de l'opposition soient respectés, en particulier à l'approche des élections présidentielles de 2023. Ils estiment que les opposants doivent bénéficier d'un environnement politique sûr, propice à la libre expression de leurs idées et de leurs opinions, pour que le processus électoral soit équitable et démocratique.
CongoRassure