
Le mouvement du 23 Mars , rébellion appuyée par Kigali et qui insécurise la province du Nord-Kivu, notamment les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, confirme son maintien du cessez-le-feu.
Dans son communiqué publié mardi 6 décembre 2022, le M23 se dit prêt à entamer le désengagement et le retrait, même s'il n'était pas représenté au mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre.
"En référence à notre communiqué du 25 novembre 2022 concernant les recommandations du communiqué du mini-sommet des chefs d'État tenu le 23 novembre 2022 à Luanda, Angola, le mouvement M23 déclare qu'il confirme son maintien du cessez-le-feu. En ce qui concerne la mise en œuvre desdites recommandations, le M23 est prêt à commencer à se désengager et à se retirer, même s'il n'était pas représenté audit sommet", peut-on lire dans le communiqué, exploité par Congorassure.cd.
Toutefois, le M23 dit soutenir les efforts régionaux visant à apporter une paix durable en RDC tout en demandant une réunion avec la Force régionale d'Afrique de l'Est et le Mécanisme de vérification ad hoc pour discuter des modalités de mise en œuvre et renouvelle sa demande d'une réunion avec le médiateur et le facilitateur pour discuter de ses préoccupations.
Le M23 réitère sa disponibilité pour “un dialogue direct avec le gouvernement de la RDC”, afin de trouver, explique son porte-parole, “une solution durable aux causes profondes du conflit à l'Est de la RDC”.
Du côté du régime en place, les réactions sont diverses à cette annonce. Pour Ngoy Kasanji, ancien gouverneur du Kasaï Oriental et membre de la coalition Union Sacrée au pouvoir, "ce retrait doit être inconditionnel et les combattants doivent retourner dans leur pays, le Rwanda". "Nous ne voulons pas jouer le jeu de Kagame tout le temps. Vous APR déguisés en M23, rentrez chez vous", a-t-il poursuivi.
"La RDC ne doit plus dialoguer avec les terroristes du M23. Si le M23 veut négocier, c'est avec son géniteur", a également réagi le député national Gaël Bussa. L'élu estime que tous ces criminels doivent répondre de leurs actes devant les institutions judiciaires internationales.
La société civile se félicite de cette annonce qui, selon elle, est le résultat de la campagne menée contre Paul Kagame. C'est notamment ce que lit le président national de l'Asadho, Jean-Claude Katende. Ce membre de la société civile et militant des droits de l'homme affirme que "l'annonce du retrait du M23 des terres congolaises occupées par le Rwanda appelle au renforcement de la campagne contre le président Kagame". Selon M. Katende, "sa sauvagerie au Congo doit être arrêtée une fois pour toutes. Les éléments du M23 et le Président Kagame doivent être suivis pour les massacres au Kivu.