La ville de Kinshasa a été le théâtre d'une tentative de coup d'état ce dimanche 19 mai 2024. La Garde républicaine a intercepté un groupe d'assaillants qui ont attaqué la résidence du vice premier ministre Vital Kamerhe et ont fait une incursion au Palais de la Nation, résidence du président de la République.
Le porte-parole de l'armée, le général major Sylvain Ekenge a fait savoir sur les antennes de la chaîne publique, que cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Plusieurs sources militaires indiquent que parmi ces étrangers figurent des sujets américains et un britannique.
Durant les petites heures de ce dimanche, les assaillants, vêtus d'uniformes militaires et arborant le drapeau du Zaïre, ont affirmé dans des vidéos partagées sur les réseaux sociaux vouloir "changer les choses dans la gestion de la République". La Garde républicaine s'est rapidement déployée sur le boulevard Tshatshi et des blindés ont pris position aux alentours du Palais de la Nation.
Le porte-parole de l'armée a déclaré que l'armée a déjoué cette tentative de coup d'état et que les forces de défense et de sécurité avaient maîtrisé la situation. Le vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi, a appelé la population à rester calme et à vaquer librement à ses occupations.
Le bilan provisoire de cette tentative de coup d'état fait état de deux assaillants neutralisés, dont l'un à la résidence de Kamerhe et l'autre au Palais de la Nation. Selon le porte-parole de l'armée, les assaillants étaient au nombre de 38, dont trois Américains et un Britannique.
Apprenant la présence de citoyens américains parmi les assaillants, la représentante diplomatique des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn, a réagi dans la foulée. "Je suis choquée par les événements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués. Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels", a-t-elle déclaré.
Selon certaines sources sécuritaires, le chef des assaillants, Christian Malanga, a vécu plusieurs années aux États-Unis d'Amérique. S’il a été abattu lors de l'opération ce dimanche matin au palais de la nation, son fils Marcel Malanga, âgé de 22 ans et adjoint de son père dans la lutte, a lui été arrêté par les forces de défense.
CONGORASSURE.CD