
Nord-Kivu : Le député Ayobangira Safari alerte sur une éventuelle spoliation de la ferme du CAPSA/Kisuma
Au Nord-Kivu dans la partie Est de la République, plusieurs dossiers tendant à alimenter les conflits fonciers ont dernièrement été relevés, au grand dam du député national Ayobangira Safari Nshuti.
L’élu de Masisi, exaspéré par ces défis qui gangrènent plusieurs régions de la province, fustige, dans une communication publiée vendredi, qu’après le cas du terrain de football SOTRAKI de Kyeshero à Goma et divers cas répertoriés à Lubero, « que l’état de siège soit détourné de ses nobles objectifs en accentuant les conflits fonciers dans la province, déjà suffisamment meurtrie ».
Ayobangira Safari, qui déplore l’instrumentalisation de la justice, hausse le ton et met en garde contre le risque de spoliation encouru par la ferme Centre d’adaptation et de production des semences améliorées (CAPSA)/Kisuma, située dans le territoire de Masisi. À l’en croire, cette concession se trouve depuis peu dans la ligne de mire des réseaux mafieux dont les objectifs restent flous mais dont l’appétit vorace n’est plus à démontrer.
« Nous réitérons notre soutien aux diverses décisions de l’autorité provinciale civile qui allaient dans le sens de protéger les différentes propriétés publiques contre la prédation et appelons les nouvelles autorités provinciales militaires à poursuivre cet effort et ne pas céder aux multiples chantages des spoliateurs », déclare l’élu du peuple, rappelant que la concession de Kisuma appartient au CAPSA/KISUMA depuis 1954, au même titre que le CAPSA/Luotu dans le territoire de Lubero et le CAPSA/Kahunga dans le territoire de Rutshuru.
Ainsi, pour le député Ayobangira, cette concession ne doit en aucun cas être spoliée car, explique-t-il, elle sert de lieu d’adaptation et de production de semences afin de faciliter l’accès des populations du Masisi aux semences améliorées et de promouvoir une meilleure production agricole pour des milliers d’agriculteurs.
« Pour le cas de la concession CAPSA/Kisuma c’est d’autant plus critique car elle est proposée pour servir de centre de formation pour les futurs démobilisés dans le cadre du tout nouveau programme P-DDRCS récemment lancé par le Président de la République Son Excellence Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO » commente le député.
Ayobangira Safari appelle de ce fait les différentes couches sociales et leaders d’opinions, notamment la société civile, les mouvements citoyens, les élus, les notables, les chefs traditionnels, les leaders religieux, à conjuguer leurs efforts pour préserver non seulement ce patrimoine commun mais aussi l’avenir de la nation congolaise.
Par la Rédaction