Kinshasa : L’Église catholique peinée après que des jeunes ont proféré des injures à l’encontre de Mgr Ambongo
Dimanche 1er août, un groupe d’individus, non identifiés jusque-là , a investi les alentours du centre Lindonge ainsi que devant la résidence de Mgr Fridolin Ambongo, scandant des chants et des propos désobligeants à l’encontre de l’archevêque métropolitain de Kinshasa.
En réaction à cela, l’Archidiocèse de Kinshasa, qui précise que ce groupe a également commis des actes de dégradation, a publié un communiqué, appelant tous les fidèles catholiques à rester « extrêmement vigilants » pour prévenir toute dégradation du patrimoine ecclésial et à demeurer « prudents » pour ne pas se laisser influencer par quiconque.
« Nous regrettons profondément cette attitude irresponsable. Nous mesurons et évaluons, à tous les niveaux, ces actes que nous désapprouvons fortement ainsi que leurs conséquences » a déclaré l’Abbé Georges Njila, secrétaire général de la chancellerie de l’archidiocèse de Kinshasa.
Le secrétaire chancelier remercie néanmoins la police nationale congolaise d’être intervenue pour disperser les manifestants avant que la situation ne dégénère. « Nous remercions les services de la Police nationale pour leur promptitude à disperser ces assaillants. De tout cæur, nous remercions aussi tous les fidèles catholiques ainsi que les personnes éprises de paix et de justice pour leur soutien moral au Cardinal-Archevêque de Kinshasa. Nous demandons à toutes et à tous à intensifier les prières en ces circonstances assez préoccupantes » a-t-il dit.
Plusieurs politiques sont montés au créneau pour fustiger ces actes, notamment Martin Fayulu, président du parti politique Ecidé et l’un des ténors de l’aile radicale de Lamuka.
L’opposant a à son tour dit condamner de la manière la plus « sévère » les attaques de ces jeunes contre le cardinal Ambongo par des « personnes inciviques » ainsi que la profanation des églises dans le diocèse de Mbujimayi. « Ces actes inacceptables sont le fait d’une catégorie de personnes en détresse qui doivent rapidement se ressaisir », a-t-il déclaré.
Par Lwanzo Kasoki, Kinshasa