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« L’instauration d’un état de siège doit être suivie des actions bien réfléchies et planifiées » (Paul Kagame)
Par la Rédaction –CongoRassure
Le Président de la République du Rwanda est à Paris. Paul Kagame y est allé pour participer au sommet France-Afrique sur « le financement des économies africaines ». La soirée de ce lundi 17 mai, le Président Rwandais a accordé une interview exclusive à la chaîne France 24 et à la Radio France Internationale. Il a répondu à plusieurs questions, parmi lesquelles celles qui touchent directement la République Démocratique du Congo.
Pour le Président Kagame, l’état de siège est un recours normal quand il y a un énorme problème. Pour lui c’est une mesure qui jette les bonnes bases pour traiter un problème profond. Pour Paul Kagame, il faut plus qu’instaurer cet état de siège. « C’est une chose de mettre en place un état de siège. Pour ma part, je le ferai. Mais je ferais suivre cela par des actions bien réfléchies et planifiées pour traiter les choses de façon concrète pour ne pas avoir le même problème problème au bout de cinq ans ou alors avoir un problème encore plus grand » a expliqué le Président du Rwanda.
La journée de ce lundi, au sortir de sa rencontre avec le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, le Président Paul Kagame a promis l’accompagnement de son pays pour que « l’état de siège soit fructueux ».
Paul Kagame a souligné que le Rwanda ne pouvait qu’appuyer tout ce qui, sur le plan sécuritaire mais aussi économique, concourrait à stabiliser et à pacifier la région des grands lacs.
Une promesse accueillie froidement par l’opinion congolaise, qui attend beaucoup de l’état de siège décrété au Nord-Kivu et en Ituri par le Président Tshisekedi. Le Président Congolais a expliqué à son peuple vouloir en finir complètement avec les groupes armés qui créent du désordre dans ces régions depuis plusieurs années et restaurer l’autorité de l’Etat dans les zones longtemps restées sous contrôle des groupes rebelles. Un aboutissement qu’attend impatiemment le peuple congolais.
