
Affrontements au Nord-Kivu : La société civile forces vives alerte sur la présence des militaires rwandais venus en appui au M23
Aux environs de 03h00 du matin du 24 Mai 2022, des présumés militaires Rwandais ont été visibles dans certains villages des Groupements Kibumba et Buhumba en Territoire de Nyiragongo où une position militaire des FARDC a été attaquée, a écrit la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu dans une déclaration de ce mardi.
Dans cette correspondance , La Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu dénonce « le camouflage des militaires de l’armee rwandaise en combattants du M23 en Territoire de Rutshuru et de Nyiragongo », regrettant que la frange la plus considérable de la population des entités où le militaire de la RDF ont été vus, vient de se déplacer vers le Groupement Munigi et la Ville de Goma.
Pour elle, des matériels militaires Rwandais qui ont été ramasser sur la ligne des fronts en Territoire de Nyiragongo, constituent également une preuve éloquente de la participation camouflée de l’armée Rwandaise dans les attaques contre les FARDC.
Ainsi, S’adressant au Président Tshisekedi, au président de l’Union Africaine et les chefs d’Etat de la Région des Grands Lacs, la structure citoyenne qui rappelle que c’est depuis le 21 Mai 2022 aux premières heures matinales que les présumés combattants du M23 ont lancé des attaques en armes lourdes et de haute qualité sur les positions des FARDC et des Casques Bleus de la MONUSCO à Shangi et à Rubona, parle de « la présence avérée des militaires Rwandais (RDF) sur le sol congolais en Territoires de Rutshuru et de Nyiragongo en appui aux combattants du M23 ».
« En réponse à cette attaque, les FARDC appuyées par les Casques Bleus ont réussi à repousser l’ennemi jusqu’en dehors de Runyoni et Chanzu en Groupement Jomba dans le Territoire de Rutshuru et selon les témoignages dignes de foi, l’asseyant était muni des matériels de combats adaptés aux heures nocturnes » écrit la société civile forces vives selon qui en date du 23 Mai 2022, l’ennemi est allé se cacher dans le Parc National des Virunga à Kabonero au lieu communément appelé Bigega où les FARDC avec l’appui de la MONUSCO les ont poursuivi et délogé.
La structure affirme que C’est dans la débandade que l’ennemi a tiré des bombes dans la cité de Bunagana et aux environs de Rumangabo, Buvunga et Katale. « Une situation qui vient de bloquer la tenue des préliminaires des examens d’Etat dans les entités ci-haut citées et provoquer le déplacement des populations » déplore la société civile.
Revenant sur le communiqué de l’armée Rwandaise qui fait état des bombes qui proviendraient de lignes des fronts en RDC et qui auraient causées des dégâts matériels et humains sur le territoire Rwandais, elle soutient que Kigali aurait dû également communiqué sur la direction que prennent les combattants du M23 en débande et surtout, où tirent-ils les armes, les minutions et où ils soignent leurs blessés.
« L’ambiguïté et l’hypocrisie que révèlent ce communiqué devraient amener le Gouvernement Congolais à cesser de faire la langue du bois devant l’oppresseur et agresseur bien connu mais dont on semble dorloter au nom d’une prétendue appartenance à une même région d’Etats moins compatissants et moins intéressés au sort du peuple congolais » commente la société civile.
Par ailleurs, la structure citoyenne qui parle du long calvaire qu’endure innocemment la population du Nord-Kivu, a également formulé une série de recommandations, notamment, celles du renforcement des effectifs militaires bien formés et bien équipés en Province du Nord-Kivu avec une attention particulière accordée aux frontières entre la RDC et le Rwanda.
La structure souhaite également la relève des militaires ayant servi au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri pendant plus de 3 ans, à l’arrêt immédiat de la participation de la RDC au dialogue avec les groupes armés à Nairobi ainsi que le démarrage urgent du Programme PDDRCS en procédant préalablement au changement rapide de son Coordonnateur TOMMY TAMBWE USHINDI, « lui-même fruit du M23 ».
La Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu estime également qu’il sera salvatrice d’ordonner le recrutement des jeunes pour la formation militaire et de poursuivre la réforme des FARDC, de la PNC et de la Justice. Pour elle, il faudra également que la MONUSCO laisse libre la Brigade d’Intervention à participer aux combats contre les groupes armés et spécialement le M23 derrière lequel se cacherait le Rwanda. Aux organisations humanitaires de se mobiliser pour apporter de l’aide humanitaire d’urgence aux déplacés internes victimes de la guerre imposée à la RDC par le Rwanda via le label du M23.
Aussi, la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu demande à la population civile d’appuyer les FARDC en dénonçant toute personne et matériels susceptibles de porter atteinte à la vie et la sécurité collective.