
En RDC, quand un député est bon c’est qu’il est mauvais (Pamphlet)
CongoRassure avec Magloire Paluku
Un député est un produit brut en perpétuel transformation. Tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait est une marque dont la publicité est souvent trompeuse pour la consommation. Vouloir condamner un député pour ses contrariétés est un signe d’un ilotisme politique à corriger!
Les élus des peuples, en RDC, sont votés pour leurs notoriétés, pour leurs appartenances politiques et familiales, pour leurs biens matériels, pour leur pouvoir de sabotage du régime en place, pour leurs paroles populistes…et rarement pour ceux qu’ils valent.
Souvent, leurs tares sont remarquées en plein exercice de leurs mandats, au détriment des électeurs. Tous les vocables y passent pour exprimer les déceptions : Surpris, déconcerté, stupéfait, étonné, ébahi, ahuri, baba, bouche-bée, confondu, déconcerté, désorienté…chacun a son qualificatif face aux actes et réactions des députés.
La faute est au peuple qui ne sait pas voter !
A l’assemblée nationale, c’est une course à la publicité comme dans un défilé de mode. Chacun veut être filmé et vu. Certains députés payent une petite bonne fortune pour la médiatisation et la communication personnelles. Le consommateur est cet illustre naïf qui aime un élu de sa juridiction par instinct, par réflexe et par aliénation. C’est la loi de la nature.
Il faut tout pardonner aux députés qui disent le contraire de ce qu’ils pensent dans les médias. Tout acte, toute parole est savamment calculé pour plaire afin d’une réélection.
Quand un député est bon c’est qu’il est mauvais !
Il faut être frère, ami, partenaire ou proche d’un député pour comprendre le dilemme. En face des épreuves et des circonstances même les députés les plus instruits déforment la science. C’est une accoutumance au pays. Désolé !
C’est le peuple qui doit savoir voter et savoir contrôler les contrôleurs, avant de condamner l’élu partagé entre le bien-être du pouvoir et le pouvoir de bien être.
Être député c’est devenir honorable et donc changer de classe. Malheureusement, les électeurs restés au même niveau d’avant les élections ou qui ont dégringolé ; jugent ceux qui ont évolué vers un destin où le réel se dispute la raison avec l’idéal.