Beni : Répression du Sit-in des élèves à la mairie, plus d’une dizaine d’élèves blessés
Par Lwanzo K. –CongoRassure/Kinshasa
Une tension était palpable l’avant-midi de ce vendredi 30 avril, en ville de Beni, au Nord-Kivu. Pour disperser les élèves qui se sont installés à la mairie de la ville, les éléments de la police et ceux de l’armée, ont fait usage de gaz lacrymogènes, des fouets et des balles réelles.
Des sources hospitalières et celles des mouvements citoyens rapportent que plusieurs élèves et écoliers manifestants ont été blessés durant la répression.
Certains manifestants gravement blessés, ont été dépêchés à l’hôpital général de Beni et d’autres structures sanitaires. Les blessés légers ont, selon Clovis Mutsuva de la Lucha, été conduits à leurs domiciles. Pour l’instant, aucune source officielle n’a disponibilisé un bilan quelconque.
Réagissant à la répression policière, le groupe de pression Véranda Mutsanga Beni se dit sans voix devant ce qu’il qualifie « d’attaque criminelle » dont ont été victimes les élèves et écoliers qui pourtant, « manifestaient pacifiquement à la mairie. »
La Véranda Mutsanga condamne l’usage de la force par les éléments de l’ordre et déplore le fait que les autorités n’ont pas pu se résoudre à envoyer sur place, à la mairie de Beni, une délégation provinciale ou nationale, pour rassurer les enfants et voir s’ils vont résister et continuer à refuser de quitter les lieux.
Le groupe de pression qui, à son tour revient d’une dizaine des jours des manifestations non-stop pour réclamer le retour de la paix et le départ de la MONUSCO, pour inaction durant les massacres, réclame l’arrestation de ceux qu’ils considèrent comme auteurs intellectuels de la répression de la manifestation des enfants. « Il est important que les deux colonels de la Police Nationale Congolaise, les colonels PNC GMI et LNI, Le commandant des opérations sukula 1 et le commandant ville Fardc soient arrêtés pour s’expliquer et qu’ils soient muter de Beni» conclut la véranda Mutsanga.
Il est également à noter que tous les élèves interpellés hier et aujourd’hui, et incarcérés à la prison pour enfants de Beni, ont été relâchés cet après-midi.