Par Martin Leku
Les militants du mouvement de Lutte pour le Changement et Ceux du mouvement citoyen Anti-Gang ont repris leur sit-in au rond-point VGH, au monument historique de Butembo, au Nord-Kivu. La reprise de leur sit-in intervient quelques heures après leur interpellation par les forces de l’ordre vers 2 heures locales de ce mercredi 7 avril 2021.
Selon le maire de Butembo, Sylvain Mbusa Kanyamanda, ces militants ont violé le couvre-feu décrété par le Chef de l’Etat. Au-delà de cette violation, l’autorité urbaine a indiqué que ces derniers sont également exposés à toute forme d’insécurité.
Au cours de leur arrestation, les militants de la Lucha et ceux de l’Anti-Gang déclarent avoir été maltraités par les éléments des forces de l’ordre et de sécurité. Ces militants qualifient d’arbitraire leur interpellation par les services de sécurité.
« Je déplore la manière dont nous étions arrêtés par les services de sécurité. C’était une arrestation arbitraire parce que la loi congolaise interdit toute arrestation au-delà de 22 heures. On nous a brutalisés et nos biens été ravis. Ils nous ont conduits dans des cachots. Un groupe est parti au cachot de la commune de Kimemi, un autre au Groupe Mobile d’Intervention (GMI). On a placé les filles et les garçons dans un même cachot », a témoigné Jean-Pierre Kasma, militant de la Lucha section de Butembo.
Les militants de la Lucha et ceux de l’Anti-Gang ont été libérés vers 6 heures de ce même mercredi. Malgré la répression policière, ils ont repris leur sit-in au rond-point VGH, et se disent déterminés à atteindre leurs objectifs.
Pour rappel, ces deux mouvements réclament le départ de la Monusco de la partie grand Nord-Kivu. Ils l’accusent de complicité avec les terroristes d’Allied Democratic Forces (ADF) qui massacrent depuis plusieurs années des civils dans la région de Beni.