
La situation socio-économique de la province du Nord-Kivu demeure un grand problème pour la population de cette province, située dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Cette situation est la résultante d’une grande guerre qui sévit dans cette province depuis fin 2021 avec le lancement des accrochages entre les FARDC et la rébellion en prédominance Tutsi du M23 dans plusieurs zones des dessertes agricoles et postes frontaliers dans le territoire de Rutshuru d’un côté et la nébuleuse ADF qui asphyxie la sphère économique dans la partie Nord de la province et au Sud de l’Ituri.
Mais, outre cette guerre qui ne dit pas son nom depuis plus de deux (02) décennies au Nord-Kivu, la population fait également face à une dépréciation inquiétante du franc Congolais, monnaie nationale face au dollar Américain.
Ce qui est perçu comme une seconde bataille dans laquelle est engagée cette population victime des plusieurs exactions des nombreuses rébellions étrangères actives dans la zone.
Une économie sensiblement en baisse, un social totalement détérioré, un taux de change toujours instable, tout paraît difficile pour cette population de survivre et fait face à tous ces défis sécuritaire et économique.
C'est ainsi que cette population lance un appel vibrant au gouvernement de la RDC à prendre cette menace au sérieux et voir le côté économique de renfermer cette guerre d’agression que mène le Rwanda sur le sol Congolais.
« Aujourd’hui, nous faisons face à deux fronts différents. La guerre dans le vrai sens du terme et une guerre économique qui cherche à asphyxier l’économie florissante de notre province. Même si les populations des grands centres urbains sont épargnées des corolaires de la guerre, elle est en train de mourir de faim. Imaginez-vous les milliers de morts qui sont enregistrés au sein de la population déplacée à Goma et Nyiragongo de suite de cette guerre, c’est vraiment déplorable. Le gouvernement doit agir une fois pour toute surtout que nous savons le pays qui est à la base de cette situation », souligne un habitant.
Pour l’instant, c’est un calme précaire qui s’observe sur la ligne de front en dépit des accrochages sporadiques qui enregistre de part et d’autre à côté de la fermeture de la circulation sur les principales routes de ravitaillement de la province et le taux de change qui ne cesse de prendre de l’ascenseur au détriment des populations locales de la province du Nord-Kivu.
Diddy MASTAKI, Goma