
Depuis quelques jours, la ville de Butembo fait face à une hausse brusque du prix des produits pétroliers après une période de stabilité. Cette augmentation a provoqué une protestation de la part des motocyclistes de la ville.
L'initiative "TAXIMEN EN DANGER" dénonce cette hausse soudaine et significative, affirmant qu'il est inacceptable sur le plan commercial et économique que le prix passe directement de 3000 à 4000 Francs congolais sous le regard des autorités. Cette dénonciation a été rendue publique le 14 septembre 2023. Selon l'initiative, cette hausse pourrait avoir des répercussions sur le coût de la vie dans cette ville commerciale, avec une augmentation des prix des courses si aucune mesure n'est prise pour ajuster le prix du carburant.
"TAXIMEN EN DANGER" demande au service de l'économie de prendre rapidement des mesures pour interpeller les opérateurs économiques intervenant dans la commercialisation des produits pétroliers dans l'est de la RDC, afin de trouver une solution favorable pour l'intérêt commun, déclare Kasereka Malule Jérôme.
"Le prix du carburant a augmenté. Nous l'achetions à 3000 FC, mais aujourd'hui il est à 3500 ou 4000 FC. Les clients ne prennent plus la moto à cause du prix. C'est pourquoi nous avons du mal à travailler. Je demande à nos autorités de nous aider à réduire le prix du carburant", se plaint Kasereka Musayi Jiresse.
Cela crée une incompréhension involontaire entre les motocyclistes et leurs clients, qui sont loin d'avoir un marché intermédiaire dans la fixation du prix de la course en tenant compte de cette hausse vertigineuse qui vient de s'imposer.
"Nous travaillons presque plus à cause de cette hausse du prix du carburant. Lorsque nous expliquons à un client que le prix du carburant a augmenté, il refuse directement, car il prétend être, lui aussi, en crise. Je demande à nos députés de ne pas se contenter de simplement afficher leurs photos sur les murs, mais de plaider en notre faveur. Nous souffrons !" s'exclame Mbusa Marora.
Les revendeurs de produits pétroliers sur le marché noir sont également surpris par cette hausse. Ils affirment ne pas avoir été informés d'une quelconque modification de la structure des prix des produits pétroliers, comme cela est normalement fait par le ministère de l'Économie.
"Nous vendons actuellement un litre à 4000 FC alors que nous achetons un fût à 280 dollars. Nous demandons aux autorités de prendre des mesures, car nous ne travaillons plus comme avant et même les taximen sont pénalisés à cause de la hausse du prix du carburant", plaide un revendeur.
Diddy MASTAKI