
Depuis vendredi dernier, la ville de Goma fait face à la flambée du prix du carburant. Mais ce lundi 23 octobre 2023, la situation s’est aggravée davantage avec une hausse sensible jamais enregistrée dans l’histoire de la ville touristique.
Dix mille (10 000) voire onze mille (11 000 FC) Francs Congolais, c’est le prix qui s’impose sur le marché noir de la ville, seule source d’approvisionnement après la consolidation de la grève des pétroliers du Nord-Kivu déclenchée depuis le début du week-end dernier.
Ce qui a actuellement comme conséquence, la révision à la hausse du prix du transport en commun sur presque tous les axes de la ville. C’est le cas de l’axe Majengo-Centre commercial de Birere, où pour parcourir ces quelques kilomètres en taxis bus, la population était facturée à cinq cents (500 FC) Francs Congolais, mais paie depuis la matinée de ce lundi entre sept cents (700) et mille (1.000 FC), soit le double du prix habituel.
Sur l’axe centre-ville-Ndosho-Kyeshero, la situation est allée au-delà de l’imaginaire. Le prix du transport a éteint un pic de deux mille (2.000 FC) Francs Congolais.
Pour les courses à moto, la donne a totalement changé. Se déplacer est devenu presque un luxe après le prix de la course a doublé, voire triplé depuis cette hausse sensible du prix de carburant.
Les mouvements des engins automoteurs ont également sensiblement baissé depuis cette situation de ce produit vital servant à actionner les moteurs étant devenu rare sur le terrain suite à l’insuffisance des stocks de vendeur sur le marché noir dit “Khadafi”.
Certains conducteurs Congolais, surtout des véhicules privés préfèrent traverser la frontière Congolo-rwandaise pour faire le plein au prix le plus bas pour ne pas se retrouver dans les difficultés de circuler paisiblement.
Du côté du commerce, les répercutions se font déjà sentir. Bon nombre de produits ont également pris de l’ascenseur sur le marché des consommateurs. Les commerçants lient cela à la hausse du carburant, car selon eux, ils doivent compasser les dépenses effectuées pendant leurs courses d'approvisionnements.
Peut avant, le samedi dernier, la société civile de la ville de Goma avait alerté le gouvernement Congolais à ce sujet et proposé au ministre des hydrocarbures de palier cette situation avant que le pire ne s'observe dans la vie socio-économique de la ville de Goma qui traverse des moments tragiques depuis la guerre qui persiste dans une bonne partie des territoires voisins.
Diddy MASTAKI, Goma