
Depuis la prise de Goma par le M23, l’instabilité économique s’est aggravée, plongeant la population dans une précarité croissante. L’une des principales causes de cette crise est la disparité du taux de change qui accentue la souffrance socio-économique des habitants.
Alors que le taux de change oscille entre 2300 et 2500 Francs Congolais (FC) pour un dollar Américain (USD), les prix pratiqués sur le marché dépassent parfois les 2900 FC/USD. Cette incohérence entre le taux officiel et la réalité commerciale entraîne une érosion du pouvoir d’achat, rendant les biens de première nécessité hors la portée pour de nombreux ménages.
La rareté du franc Congolais et du dollar Américain aggrave la situation. Les commerçants ajustent leurs prix en fonction de cette instabilité, ce qui crée une pression supplémentaire sur les familles qui peinent à répondre à leurs besoins quotidiens. Alimentation, soins de santé, transport : tout devient un luxe dans une ville où l’économie vacille sous le poids de l’insécurité et du manque de liquidités.
Cette crise économique s’inscrit dans un contexte de guerre qui paralyse la ville. Depuis plusieurs semaines, Goma est le théâtre d’affrontements violents entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par l’armée Rwandaise.
Outre les pertes humaines massives et les déplacements forcés de populations, cette situation a gravement perturbé les circuits économiques, coupant la ville du reste du pays et limitant l’approvisionnement en produits essentiels. Entre instabilité monétaire et conflit armé, les habitants de Goma luttent chaque jour pour leur survie dans un environnement de plus en plus hostile.
La Rédaction