
Une semaine après avoir décrété leur mouvement de grève, les membres du comité syndical des enseignants des écoles primaires protestantes se sont réunis pour évaluer ce qui a déjà été fait et ce qui n'a pas été fait en vue de voir quelle autre nouvelle position doivent-ils prendre.
D'après Patient RAFIKI, président provincial du Syndicat National des Écoles Protestantes au Nord-Kivu, il a été constaté jusque-là selon les informations à leur possession que l'argent pour la prime de gratuité et réajustement dont les 67% avaient bel et bien été débloqués, l'argent figure dans le fond de décaissement depuis le troisième et quatrième trimestre du budget 2022.
Celui-ci souligne malheureusement que les enseignants n'en ont bénéficié qu'un seul mois dont le mois de Juillet, ce qui laisse à croire que le reste d'argent semble vouloir prendre une destination inconnue, raison pour laquelle les enseignants ont décidé à l'issu des échanges, de maintenir leur mouvement de grève, et une Assemblée Générale évaluative prévue pour le Jeudi 26 Janvier de la semaine prochaine où tous les enseignants des écoles primaires protestantes de Goma puissent prendre une autre position.
« La grève reste l'arme la plus délicieuse que détient un syndicaliste, lorsqu'on arrive à décréter un mouvement de grève, c'est pour dire que l'on a beaucoup patienté et supporté, c'est une position ultime et lorsque l'enseignant prend cette décision ce qu'il ne peut pas retourner à l'école sans trouver gain des causes », souligne le président du SYNEP au Nord-Kivu.
« Les enseignants vont rester à la maison jusqu'à ce que leurs comptes soient crédités, on ne peut pas accepter que cet argent débloqué du trésor public disparaisse parce-que les enseignants doivent comprendre qu'il faut encadrer les enfants », poursuit-il tout en précisant que si le gouvernement a besoin d'un bon encadrement des enfants, il doit trouver une solution car cette fois-ci les enseignants ont déjà dit trop c'est trop.
Enfin, il fait comprendre que les enseignants ne sont pas entrain de négocier le Gouvernement mais il doit exécuter un droit acquis des enseignants.
Cependant, les enseignants attendront l'aboutissement de toutes les démarches qui sont entrain d'être menées par le gouvernement pour qu'ils reprennent le chemin de l'école, rapporte ce professionnel de la craie.
Emmanuel MWENE, Goma