
Alors que la ville de Goma est désormais contrôlée par les rebelles du M23, la question de la reprise des cours demeure une préoccupation majeure pour les parents et éducateurs. Cette situation instable menace sérieusement l’éducation des milliers d’enfants, laissant planer de lourdes incertitudes sur leur avenir scolaire.
Éducation suspendue, avenir compromis
Depuis la chute de Goma entre les mains du M23, les écoles sont désertées, les enseignants effrayés et les élèves confinés chez eux. Une éventuelle reprise des cours semble compromise tant que l’insécurité règne, les écoles pouvant devenir des cibles potentielles ou des lieux de propagande pour les groupes armés.
La perte d'accès à l'éducation expose les enfants à plusieurs dangers. Ils risquent d'être recrutés par des groupes armés, d'être victimes de violences ou d'abus, et de sombrer dans l'oisiveté. Pour les filles, les risques de mariages précoces et de violences sexuelles augmentent.
Le traumatisme psychologique des enfants
Les conflits armés laissent des séquelles bien au-delà de l'interruption des études. Les enfants vivant à Goma sont confrontés à des scènes de violences et à des déplacements forcés, engendrant des traumatismes profonds. Le manque d’un cadre scolaire structurant accentue ces troubles psychologiques, rendant leur réintégration scolaire encore plus complexe à long terme.
Appel à l’intervention des autorités
Face à cette crise, les organisations de défense des droits de l’enfant et les acteurs éducatifs appellent les autorités Congolaises et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité et la reprise des activités scolaires. Des solutions temporaires, telles que des écoles alternatives ou des classes à distance, pourraient atténuer l'impact sur l'éducation des enfants.
L'avenir de toute une génération en jeu
La situation actuelle à Goma met en péril l'avenir d'une génération entière. L'éducation, pilier fondamental du développement, est en suspens. Sans intervention rapide, les conséquences pourraient être dramatiques, non seulement pour les enfants de Goma mais aussi pour l'ensemble de la région, déjà marquée par des décennies de conflits.
La question reste donc ouverte : Goma pourra-t-elle retrouver un semblant de normalité et permettre à ses enfants de reprendre le chemin de l’école ? Seul un retour à la paix et à la stabilité pourra garantir un avenir meilleur aux jeunes générations du Nord-Kivu.
La Rédaction