
État de siège : Le RCD/K-ML demande aux autorités provinciales de se rendre à Beni pour la concrétisation de leur mission
Par Nicole Lufungi -Congorassure/Beni
À travers un communiqué officiel, le RCD/K-ML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani Mouvement de Libération) a exprimé son inquiétude par rapport à la situation préoccupante que traverse le secteur Ruwenzori, à Beni.
« Alors que Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, est en proie aux conséquences de l’éruption du Volcan Nyiragongo, voici que Beni connaît depuis quelques jours une recrudescence des massacres » soulignent les premières lignes de la correspondance qui porte la signature du secrétaire général du parti, l’honorable Kiro TSONGO GREGOIRE.
Parlant des chiffres, ce même document trace un bilan d’environs 50 civils abattus en moins d’une semaine dans le secteur Ruwenzori. Bilan confirmé par le président de la nouvelle société civile noyau du secteur Ruwenzori, Meleki Mulala, contacté par CongoRassure.
Il a affirmé que « près de 50 civils ont été tués lors des différentes attaques des ADF, dont environs 40 lors des incursions dans les villages de Vuthotholi, Kilingwa, Libokora, Kinyambahore, Mighende et Kinyatsi » , dans le groupement Malambo, en secteur Ruwenzori. « 3 autres civils ont été atrocement brûlés dans un véhicule lors d’une embuscade sur la route Beni-Kasindi le jeudi soir dernier ».
S’inquiétant du tournant que prennent les choses, le RCD/K-ML recommande ainsi aux autorités provinciales actuelles, de prendre la situation en main et d’agir pour le rétablissement définitif de la paix.
Pour le parti de Mbusa Nyamwisi, l’idéal serait que les autorités provinciales « se rendent à Beni pour évaluer la situation et envisager des mesures fortes devant ramener la paix dans un bref delais ». Le RCD/KML explique que cela va permettre la concrétisation de l’état de siège, dont la proclamation par le chef de l’état avait été saluée par la quasi – totalité de la population.
S’adressant au gouvernement central, le RCD/K-ML, l’exhorte de mettre des moyens logistiques conséquents à la disposition des forces de sécurité déployées dans la région.
C’est depuis le 6 mai dernier que le dispositif de l’état de siège, proclamé par le chef de l’état est entré en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Les différentes nominations des autorités militaires en remplacement des autorités civiles à la tête des l’agglomération sont intervenues quelques jours après.
À une semaine de la fin de l’état de siège, la mesure tant vantée n’a toujours pas engendré des résultats convaincants au vu tueries qui ne cessent d’être enregistrées, particulièrement dans la région de Beni.