
Goma : Des conducteurs des engins roulants et piétons accusent des zones d’ombre dans le déroulement du bouclage de ce lundi
Le bouclage des véhicules pour le contrôle des documents de bord et le recouvrement forcé du paiement des taxes de vignettes véhicules, le permis de conduire ainsi que la carte de contrôle technique a été effectif lundi 10 octobre en ville de Goma.
Ce bouclage a, toute la journée amené les activités socio-économiques de la ville à tourner au ralentie. Cela s’est observé dans le transport en commun qui a été rare. Certains conducteurs ont tout simplement revu à la hausse le prix de la course, ou éviter certaines destinations pour échapper au contrôle de la police et des agents de la Direction Générale des Recette du Nord Kivu.
Des conducteurs des véhicules de la ville de Goma ont affirmé avoir été victimes des arrestations arbitraires ce lundi pendant le déroulement de cette première journée du bouclage lancé par le gouverneur militaire du Nord-Kivu.
« Je suis en possession de tous les documents de mon véhicule, mais je viens de me faire arrêter par la police de circulation routière », se plaint Ernest Birundwa, conducteur à Goma.
Il demande de l’ordre dans cette opération qui, selon lui présente un avantage économique pour la province.
« Pendant que nous achetons la vignette et tous les autres documents exigés par le gouverneur, nous demandons qu’il nous les remette à l’achat pour éviter d’être victime de ces tracasserie policières », poursuit t-il.
Par ailleurs, les piétons rencontrés par CongoRassure.cd condamnent la façon dont s’exécute ce bouclage. Pour eux, toute la journée les policiers de circulation routière se sont désintéressés de la réglementation de la circulation, exposant les piétons aux accidents. Ils soulignent que cette opération a été à la base de plusieurs embouteillages dans presque tous les coins de la ville. Ils demandent aux autorités d’envisager d’autres stratégies pour ramener de l’ordre dans ces opérations pour ne pas handicaper la cour normale de la vie socio-économique.
C’est le cas d’une femme venue de Ndosho débarquée d’un bus de transport en commun à hauteur de Office de route avant qu’elle n’atteigne le centre commercial de Birere. Madame Nsimire Florence estime que « cela handicape ses activités faute du blocage lié au manque de transport alors qu’elle vit au taux du jour comme cela est devenu une habitude dans la ville touristique ».