
Haut Katanga : les militaires et policiers n’ont que 48 heures pour quitter les sites d’exploitation minière artisanale
Les soldats des FARDC et les policiers sont désormais interdits de séjour sur les sites d’exploitation minière artisanale dans le Haut-Katanga. La décision a été prise en début de semaine à l’issue d’une réunion de sécurité.
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jean-Paul Molipo, en mission itinérante dans le Haut-Katanga et le Lualaba, à l’issue du conseil de sécurité urbaine tenu le mercredi 17 août 2022 à Lubumbashi a pris la décision d’interpeller les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), se trouvant dans les différents carrés miniers d’exploitation artisanale, dans le Haut-Katanga.
Ces éléments de l’ordre sont appelés à quitter les zones minières, indique le rapport, lu par le ministre provincial de l’Intérieur, Erick Muta. « Ils n’ont que 48 heures pour évacuer ces sites », apprend-on sur congorassure.cd.
Le ministre provincial de l’Intérieur du Haut-Katanga précise que cette décision concerne également les éléments de la Garde républicaine qui se trouvent dans les sites miniers artisanaux.
« Tous les éléments de la PNC, des FARDC et de la Garde républicaine (GR) doivent être évacués d’urgence des sites miniers artisanaux. Il est donc demandé aux responsables des FARDC et de la PNC d’évacuer leurs éléments des carrières minières artisanales dans les 48 heures », a déclaré Erick Muta.
Le conseil de sécurité urbaine a également insisté sur l’arrestation des éléments de la PNC et des FARDC en situation irrégulière, « des instructions fermes ont été données aux différentes unités des FARDC et de la PNC ainsi qu’à la justice pour arrêter tous les militaires et policiers en situation irrégulière », informe la même source, tout en demandant à la justice d’user de son pouvoir d’investigation et d’arrestation des responsables de la libération « injustifiée » des criminels, auteurs de plusieurs crimes, mis à la disposition de la justice. Une pratique observée depuis un certain temps, » des criminels arrêtés, que l’on voit demain en circulation « .
Jean-Paul Molipo, qui a séjourné dans le Haut-Katanga, va également étendre cette mission itinérante au Lualaba, l’autre province où la présence d’éléments de la PNC et de militaires est également signalée dans plusieurs sites d’exploitation artisanale.