
Incidents mortels impliquant la MONUSCO : Kinshasa va réévaluer le plan de retrait de la mission de l’ONU du territoire congolais
Suite aux incidents meurtriers impliquant des casques bleus et des manifestants dans l’est du pays, le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé qu’il allait revoir le plan de retrait de la MONUSCO du territoire national.
Au vu du lourd bilan de 36 morts, dont 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi dans les manifestations et incidents impliquant la MONUSCO, le gouvernement congolais a annoncé qu’il allait réévaluer le plan de retrait de cette mission. Une décision prise lundi soir à l’issue d’une réunion présidée par le chef de l’État.
« Le gouvernement a été instruit de diligenter une réunion avec la MONUSCO pour réévaluer le plan de retrait de celle-ci convenu dans le cadre de la résolution 2556 du Conseil de sécurité », a déclaré le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui révèle que près de 170 personnes ont été blessées dans ces manifestations et incidents mortels.
Par ailleurs, le ministre Muyaya a indiqué que la commission gouvernementale dépêchée à l’Est du pays par le Président de la République a eu des entretiens avec plusieurs acteurs de la société civile à Goma et Butembo. « Au cours de ces entretiens, la population a formulé une demande claire : le départ de la MONUSCO ».
Dans le même chapitre, selon Patrick Muyaya, le Président Tshisekedi a fait part à Antonio Guterres de sa « totale désapprobation du comportement des casques bleus à l’origine de ces incidents et de la nécessité de veiller à ce que les coupables soient sévèrement punis ».