Sous la pression croissante de la population, le Président Kényan William Ruto a pris des mesures drastiques en réponse à trois semaines de manifestations antigouvernementales. En effet, face à une colère populaire qui ne faiblit pas, le Président a annoncé la suppression des budgets alloués aux bureaux de la Première Dame et de la Deuxième Dame, ainsi que la dissolution de 47 agences d'État.
Ces décisions interviennent dans un contexte de mécontentement général, où la population manifeste contre la gestion gouvernementale et demande explicitement le départ du Président Ruto. Malgré les tentatives du gouvernement pour apaiser la situation, les protestations se poursuivent, illustrant un fossé grandissant entre le pouvoir en place et les attentes de la population.
Parmi les autres mesures prises par le Président, on note la suspension des voyages non essentiels pour les fonctionnaires, l'achat de nouvelles voitures pour les services publics, et la réduction de moitié du nombre de conseillers présidentiels. Ces actions visent à réduire les dépenses publiques et à répondre aux critiques concernant la mauvaise gestion des ressources nationales.
Cependant, ces réformes ne semblentp pas suffire à calmer la colère des manifestants. Les revendications principales demeurent le départ de William Ruto et une refonte profonde du système politique actuel. Les manifestants estiment que les mesures prises ne sont que des palliatifs face à des problèmes structurels beaucoup plus profonds.
La situation reste donc tendue au Kenya, avec un avenir politique incertain. Le Président Ruto est désormais confronté à un défi majeur : répondre efficacement aux attentes de la population tout en maintenant la stabilité du pays.
Cette crise pourrait être un tournant pour le Kenya, poussant le gouvernement à envisager des réformes plus significatives pour répondre aux aspirations démocratiques et socio-économiques de ses citoyens.
Diddy MASTAKI