Le président polonais a annoncé que Varsovie était prête à fournir un soutien à la défense de Kigali en cas d'attaque, en particulier dans le contexte des tensions actuelles dans la région des Grands Lacs.
Cette déclaration intervient alors que l'implication du Rwanda dans le conflit à l'est du Congo suscite de vives inquiétudes.
Nombreux observateurs s’interrogent sur l’engagement de la Pologne à renforcer les capacités de défense de Kigali et si cela signifie quelque chose dans l'évolution de la dynamique dans la région.
Par ailleurs, en tant qu'allié indispensable de Washington en Europe et membre du complexe militaire de l'OTAN, pour certains, la position de la Pologne a un poids géopolitique considérable.
Même si le Rwanda persiste à soutenir la rébellion du M23 qui sévit dans l’Est de la RDC, la situation dans la région des Grands Lacs attire de plus en plus l'attention de la communauté internationale. En effet, le rôle de Kigali dans le conflit dans la partie Est de la RD Congo fait l'objet d'un examen minutieux.
Mais alors que Washington a exhorté Kigali à retirer ses forces des territoires congolais afin d'éviter toute déstabilisation supplémentaire, la déclaration de Varsovie témoigne d'un point de vue différent sur la question, donnant presque raison à ceux qui doutent de la sincérité des Etats-Unis.
Du côté de Kinshasa, si des appels se multiplient pour que le président Tshisekedi déclare la guerre comme promis lors de la campagne électorale, le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication Patrick Muyaya explique que c’est encore la phase d'installation des nouvelles institutions. « Même si le président le voulait, dans ces conditions constitutionnelles, nous ne serions pas en mesure de déclarer la guerre », a dit Muyaya.
En attendant sur le terrain au Nord-Kivu, des sources locales rapportent que les affrontements se poursuivent dans le territoire de Masisi, non loin de la cité de Sake.
CongoRassure