Monsieur le Président,
Je vous écris aujourd'hui, non pas en tant que citoyenne de l'Est, mais en tant que fille de cette terre ensanglantée par le génocide implacable qui perdure. Mes mots portent le poids de l'angoisse, des larmes et du désespoir qui étouffent chaque souffle dans notre région.
Les promesses que vous avez faites en cas d'agression résonnent douloureusement à travers nos montagnes et nos vallées, car l'Est de la RDC est un champ de bataille où la vie elle-même est sacrifiée. Chaque aube apporte avec elle le spectre de la terreur, et chaque crépuscule laisse derrière lui des cicatrices invisibles, mais profondes.
Monsieur le Président, nous, qui vivons ce cauchemar au quotidien, vous conjurons de ne pas rester sourd à nos pleurs silencieux. Nous sommes plus que des victimes, nous sommes des âmes en détresse, des regards éteints cherchant une lueur d'espoir.
Dans l'Est de la RDC, la vie est devenue une danse macabre où la mort nous guette à chaque coin de rue. Nous vous supplions de répondre à notre appel avec une compassion urgente, de briser le cycle de la violence qui dévore notre terre natale.
Que votre cœur soit touché par la détresse de ceux qui vivent cette tragédie, et que vos actions soient empreintes de la détermination nécessaire pour apporter la paix. L'histoire scrutera votre réponse à cette souffrance persistante, et notre survie dépend de votre engagement à protéger les vies innocentes qui se dissipent dans l'ombre.
Avec une prière d'espoir et une détresse profonde,
Miki Sikabwe
Fille de l'Est de la RDC