
Près de 15 (Quinze) civils ont été tués par des éléments de la milice coopérative pour le développement de Congo (CODECO) en territoire de Djugu, dans la province de l'Ituri, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
Le fait a eu lieu la soirée du samedi 17 février 2024. Ces civils massacrés au groupement Tali-Singo dans le territoire de Djugu revenaient du lieu de deuil à Katoto, dans la Chefferie de Bahema-Nord, à près d'une vingtaine de kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
« Tous, nous avons appris avec grande consternation les massacres de nos frères et sœurs à Tali-Singo, revenant du lieu de deuil de Katoto. Les auteurs de ces massacres sont les miliciens de la CODECO. Ce soir, au moins 15 corps sans vie sont déjà retrouvés sur le lieu du crime par les militaires de la MONUSCO et les FARDC », a écrit le président de ENTE, Dr Lonema Vajeru Roger.
Ces civils parmi lesquels des femmes ont été ligotées avant d'être tuées dans un trou, rapporte la société civile locale qui affirme que ces civils ont été déterrés afin de bénéficier d'un enterrement digne. Les corps ont été ramenés à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri et gardés à la morgue de l'hôpital général.
La notabilité du groupement Tali-Singo, lieu du drame s'indigne cependant de la transformation de leur terre à une boucherie d'hommes. Dans cette partie du territoire de Djugu, les éléments de la milice CODECO se sont installés et pratiques l'exploitation de l'or, alerte la notabilité et regrette que celà ce passe en présence des autorités.
« Nous regrettons que notre terre soit transformée à une boucherie d'hommes. Il est important de préciser que les facteurs favorisant ce drame sur notre sol c'est le cantonnement des miliciens de CODECO dans notre groupement en attendant le processus de P-DDRC-S. En complicité avec des sujets étrangers, ces éléments de la milice CODECO excellents dans l'exploitation de l'or au su et au vu des services compétents car l'exploitation de cette envergure ne peut pas échapper à l'état », s'indigne-t-il.
Peut-on encore espérer le retour de nos fils dans leurs groupement Tali-Singo, se demandent les notables de la place car expliquent-ils que cette entité est exclusivement occupée par des éléments de la milice CODECO.
Tenez, cette attaque intervient après celle du mardi dernier, où sept (07) civils, essentiellement des orpailleurs ont été tués par des miliciens CODECO sur un site minier.
L'armée par le biais de son porte-parole qui confirme la nouvelle appelle plutôt la population et/ ou la famille des victimes au calme. Pour le lieutenant Jules Ngongo, la population doit mettre sa confiance aux services de défense et de sécurité dont la mission régalienne est d'assurer la protection.
Joël Heri Budjo