
Dans une salle vibrante de couleurs et d’émotions à Yole Africa, ils étaient là. Hommes et femmes, têtes hautes et cœurs déterminés, rassemblés autour d’une idée simple, mais puissante : les dreadlocks ne sont pas un crime, mais un héritage.
À Goma, où les jugements sur l’apparence restent tenaces, surtout envers les hommes qui portent les locks, Madame Soki Mulekya a voulu renverser les codes. Avec son événement Dread Power, l’élégance enracinée, elle a rappelé que cette coiffure est bien plus qu’un style. C’est un symbole d’identité, un legs culturel transmis à travers les âges.
« Les dreadlocks, c’est notre discipline, notre résistance. C’est la beauté que nos ancêtres ont cultivée, loin des standards occidentaux », a-t-elle dit, le regard lumineux.
À travers témoignages, expositions et partages, les participants ont raconté leur vécu. Certains ont dû affronter le rejet de leur propre famille. D’autres ont perdu des opportunités à cause de leurs cheveux. Mais tous ont tenu bon.
Car dans chaque mèche tressée, il y a un combat. Dans chaque dreadlock, il y a une histoire. Une histoire de dignité, de mémoire, de liberté.
Gloiredo Ngise