Ferré Gola poursuivi pour « excès de voix », un clin d’œil juridique plein d’humour qui enflamme les réseaux
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L’affaire fait sourire mais suscite aussi de vives réactions dans la capitale Congolaise. Le célèbre chanteur Congolais Ferré Gola, de son vrai nom Hervé Gola Bataringe, fait l’objet d’une plainte insolite adressée au procureur de la République à Kinshasa/Gombe. Le motif ? : « Excès de voix ».
Le plaignant, M. Mudimbi Ngoy Thierry, dénonce dans une lettre officielle déposée au parquet, les « atteintes auditives » causées par la voix du chanteur, jugée trop envoûtante. Le document, signé par le cabinet d’avocats Luboya et Associés, cite une série de titres interprétés par Ferré Gola tels que 3e doigt, Mercure, Double Taux, Amour illusoire ou encore Vita Imana, qu’il décrit comme des chansons à la « voix angélique » capable de provoquer un déséquilibre émotionnel.
Une plainte poétique ou un appel à la reconnaissance culturelle ?
La requête, aussi surprenante que satirique, demande que Ferré Gola soit non pas sanctionné, mais « condamné à être protégé par l’État Congolais », au motif que sa voix fait désormais partie du patrimoine musical national. Le texte va jusqu’à exiger que l’artiste soit officiellement reconnu comme un bien culturel à préserver « pour le bien du peuple Congolais ».
Les avocats signataires, Maîtres Samuel Badibanga et Laurent Kahenga, concluent leur lettre par une demande que le chanteur bénéficie de la « rigueur de la loi pénale »… dans le bon sens du terme.
Réactions : entre humour, fierté et reconnaissance
Sur les réseaux sociaux, l’affaire a immédiatement déclenché une avalanche de commentaires. De nombreux fans voient dans cette initiative une forme originale d’hommage à la carrière de l’artiste, considéré comme l’un des piliers de la rumba Congolaise moderne. D’autres y perçoivent un clin d’œil humoristique sur fond de véritable reconnaissance artistique.
Ferré Gola, lui-même silencieux jusqu’à présent, pourrait bien accueillir cette plainte comme un titre honorifique plutôt qu’une menace judiciaire. L’ironie juridique et le ton lyrique de la plainte traduisent en réalité une fierté nationale à peine voilée.
Diddy MASTAKI
