Le procès de l’écrivain et journaliste Charles Onana a pris une nouvelle tournure avec le témoignage du colonel belge Luc Marchal, ancien commandant des casques bleus de l'ONU à Kigali en 1994. Lors de son intervention, le colonel a déclaré que l'élément déclencheur du génocide Rwandais avait été l'assassinat du président Juvénal Habyarimana le 06 avril 1994, un acte attribué à la branche armée du Front Patriotique Rwandais (FPR) dirigée par Paul Kagame.
Luc Marchal a critiqué la politique de la chaise vide adoptée par le FPR en mars 1994 et a affirmé que la branche armée du FPR avait commis un massacre de masse le 07 avril 1994, seulement 24 heures après la mort de Habyarimana. Il a soutenu que l’assassinat de l'ancien président n'était pas un hasard, mais bien un acte planifié. Le colonel a également évoqué le sort des Tutsis restés au Rwanda, qui, selon lui, étaient délaissés par le FPR, qui les considérait comme des « collaborateurs » du régime Habyarimana.
Ce témoignage a été présenté en soutien à Charles Onana, accusé de négationnisme pour ses écrits sur le génocide Rwandais. Luc Marchal a rejeté ces accusations, défendant l’ouvrage d'Onana comme étant le résultat de dix (10) ans de recherches scientifiques menées dans le cadre d'une thèse soutenue à l’université Lyon III, en 2017, avec les félicitations du jury. L'œuvre d'Onana s’appuie sur des archives militaires de la CIA, de l'armée Belge et du renseignement Français.
Ce témoignage renforce la défense d’Onana, qui plaide que ses travaux visent à éclairer les zones d’ombre du génocide Rwandais, un sujet qui continue de susciter des débats en raison des responsabilités des différentes parties impliquées dans cette tragédie.
Diddy MASTAKI