
En mai 2024, une tentative de coup d'État a été déjouée à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Cette opération, menée par Christian Malanga, un opposant politique en exil, visait à renverser le président Félix Tshisekedi et son ministre de l'Économie, Vital Kamerhe. L'attaque a été rapidement maîtrisée par les forces de sécurité Congolaises, entraînant la mort de Malanga et l'arrestation de plusieurs dizaines de personnes.
Parmi les individus arrêtés figuraient trois citoyens américains : Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Thompson Jr. et Benjamin Reuben Zalman-Polun. En septembre 2024, après un procès devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe, ces trois hommes, ainsi que 34 autres accusés, ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs, de terrorisme et d'attentat, et condamnés à la peine de mort.
Cependant, en mars 2025, le président Félix Tshisekedi a commué ces condamnations à mort en peines de réclusion à perpétuité. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une politique visant à réduire l'application de la peine capitale en RDC, bien que le pays ait levé son moratoire sur la peine de mort en mars 2024 pour lutter contre la criminalité et le terrorisme.
Les familles des trois Américains ont exprimé leur soulagement face à cette commutation de peine, tout en continuant de clamer l'innocence de leurs proches. Elles ont également sollicité l'intervention des autorités Americaines pour obtenir leur libération.
Cette affaire a attiré l'attention internationale, notamment en raison de la présence de ressortissants étrangers parmi les accusés. Les gouvernements américain et britannique ont exprimé leur opposition à la peine de mort et ont engagé des démarches diplomatiques pour plaider en faveur de leurs citoyens respectifs.
La situation politique en RDC demeure complexe, et cette tentative de coup d'État avortée souligne les tensions persistantes dans le pays. La commutation des peines de mort en réclusion à perpétuité pourrait être perçue comme un geste d'apaisement de la part du président Tshisekedi, tout en maintenant une position ferme contre les actes de déstabilisation du gouvernement.
Diddy MASTAKI