Alors que les tensions persistent entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le ministre Rwandais des Affaires étrangères a déclaré mardi 29 juillet que Kigali ne compte pas retirer ses forces déployées le long de la frontière avec la RDC, tant que la menace posée par les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ne sera pas « définitivement neutralisée ».
« Cet accord n’a pas pour but de supplier qui que ce soit. Nous ne sommes pas dans une logique de supplication. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Nous avons signé cet accord parce que nous voulons la paix dans la région, et non pas pour que les pays européens lèvent les sanctions contre nous », a affirmé Olivier Nduhungirehe, chef de la diplomatie Rwandaise.
Cette déclaration survient dans un contexte de méfiance grandissante entre Kinshasa et Kigali, alors que la RDC accuse depuis plusieurs mois le Rwanda de soutenir activement les rebelles du M23, un groupe armé accusé d’exactions dans l’est congolais. De son côté, le Rwanda continue de justifier la présence de ses dispositifs militaires le long de la frontière par la menace sécuritaire que représente le FDLR, un mouvement composé en partie d’anciens responsables du génocide de 1994.
La sortie du ministre Rwandais intervient quelques jours après la signature d’un nouvel accord régional de désescalade, sous la médiation internationale. Kinshasa considère que la présence militaire rwandaise sur son sol constitue une violation flagrante de sa souveraineté, tandis que Kigali campe sur sa position sécuritaire.
Alors que la communauté internationale appelle au calme et au dialogue, les propos du ministre Nduhungirehe pourraient raviver les tensions diplomatiques dans une région déjà fragilisée par les conflits armés et les rivalités historiques.
Diddy MASTAKI