Dans une correspondance datée du 12 juillet 2024, le Parquet près la Cour des comptes, qui copie le chef de l'État, a répondu au refus de Jules Alingete de se présenter à son invitation.
Par Kasoki Lwanzo, Kinshasa
Cet épisode s'inscrit dans ce qui semble être un bras de fer judiciaire de longue haleine, qui oppose l'Inspecteur général des finances au Procureur général près la Cour des comptes.
Selon le Parquet, le Procureur général près la Cour des comptes a déjà enregistré trois dénonciations concernant Jules Alingete, outre son refus de répondre à la demande de communication de dossiers relatifs aux émoluments des mandataires publics. Pour le Parquet, ce fait est constitutif d'entrave à l'action de la Cour des comptes, en vertu de l'article 98 de la loi organique relative à cette institution.
En tant qu'Inspecteur général des finances-Chef de service, Jules Alingete est justiciable de la Cour des comptes, conformément à l'article 32 de la loi organique, peut-on également lire dans la correspondance. De plus, en vertu de l'article 6 bis de l'ordonnance portant création de l'Inspection générale des finances, l'Inspecteur général est responsable d’une institution publique , ce qui le place sous l'autorité du Procureur général près la Cour des comptes.
Plusieurs observateurs estiment qu'il serait judicieux pour Jules Alingete de répondre à l'invitation du Parquet, car toute gestion doit être contrôlée. Cependant, ses soutiens considèrent que cette invitation est l'œuvre d'une "clique de détourneurs professionnels" qui cherchent à "avoir la tête du Chef de l'IGF".