Le Syndicat National des Médecins, SYNAMED ASBL section du Nord-Kivu a renoncé à sa grève déclenchée mardi 15 octobre. Au même moment, la coordination des Syndicats des Professionnels et Administratifs de la Santé annonce la cessation d’activités.
Le SYNAMED ASBL du Nord-Kivu a remis mercredi 16 octobre 2024 en ville de Goma, un mémorandum au directeur de cabinet du gouverneur de province. Dans ce document, il a affirmé avoir renoncé au mouvement de grève des médecins entamé mardi sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo. Cette structure syndicale a justifié sa décision par des raisons liées à l’état de siège et aux urgences sanitaires en province.
« Nous, médecins membres du SYNAMED ASBL Nord-Kivu, avons décidé de renoncer à cette grève pour des raisons de l’état de siège tout en restant solidaires avec les médecins en grève dans d’autres provinces du pays. Cependant, les conditions sociales des médecins en province du Nord-Kivu laissent à désirer et se dégradent du jour au jour. Nous faisons aussi face à des urgences sanitaires, entre autres Mpox auxquelles nous sommes appelés à répondre activement pour le bien de la population longtemps meurtrie par la guerre », a déclaré Robert Kizinkiko, secrétaire exécutif du SYNAMED ASBEL Nord-Kivu.
Les blouses-bleues réclament la régularisation des médecins en service non-commissionnés, l’alignement trimestriel des médecins nouvellement affectés, l’admission sous statut des médecins Nouvelles Unités (N.U), mécanisation des médecins et la réactivation des rubriques transport et logement.
Grève des infirmiers et administratifs de la santé
Mercredi 16 octobre 2024, les Syndicats des Professionnels et Administratifs de la Santé ont annoncé l’observance du service minimum jusqu’au 22 octobre 2024. Dans la partie grand Nord du Nord-Kivu, l’intersyndical a adressé une correspondance aux maires des villes de Butembo et Beni ainsi qu’aux administrateurs des territoires de Beni et Lubero, en vue de les notifier de la grogne des infirmiers et personnel administratif.
« Dans les hôpitaux, il n’y a pas de consultations externes. Ça signifie que le malade qui vient de la maison, on lui donne les soins et il rentre à la maison. Nous allons mettre un accent sur les malades qui sont hospitalisés. A partir du 22 octobre nous allons prendre des nouvelles modalités », a expliqué Mongero Nzoli Vyalemene, coordonnateur adjoint des Syndicats des Professionnels et Administratifs de la Santé.
Par ce mouvement, les infirmiers et personnel administratif revendiquent l’alignement à la prime de risques, la mécanisation de certains professionnels de la santé et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Martin Leku