Le CICR prend en charge 150 blessés de à Bukavu dans son projet « Hôpital »
| Santé
Au-delà de la province du Nord-Kivu, les affrontements armés ont également touché celle du Sud-Kivu. Depuis le début du conflit en territoire de Kalehe et dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), la situation humanitaire a commencé à se détériorer.
Parmi les conséquences, on enregistre notamment le déplacement des populations, la perturbation des services essentiels comme la fourniture du courant électrique et celle de l'eau potable, ainsi qu’un impact sur l’accès aux soins de santé.
Conséquences humanitaires
Plusieurs blessés ont été enregistrés dans la ville de Bukavu. Dans ses démarches, le CICR a pris en charge certains blessés, dans le cadre de son projet « Hôpital », plus de 40 blessés par armes en moins d’une semaine à l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.
« Actuellement, nous avons plus de 150 blessés qui y sont pris en charge alors que la capacité d’accueil est de seulement 110 lits », a affirmé Mme Sabrina, Cheffe de Sous-délégation du CICR.
Et d'ajouter : « La situation actuelle tend à réduire l’accès aux services de base. L'approvisionnement en eau et les infrastructures de santé risquent d’être particulièrement affectés, ce qui pourrait aggraver les conditions sanitaires et provoquer une crise humanitaire supplémentaire si des mesures d'urgence ne sont pas prises ».
Réalisations du CICR à la REGIDESO et à l’HPGRB
Pour prévenir la rupture de la fourniture en eau potable dans la ville de Bukavu, le CICR a remis à la REGIDESO un générateur de 500 KVA, 10.000 litres de carburant et 18 tonnes de sulfate d’alminium pour le traitement de l’eau.
Cette donation vise à renforcer la capacité de la REGIDESO à maintenir une distribution continue d’eau potable malgré la crise actuelle et même en cas de coupure de l’électricité.
Le CICR a également donné à l’HPGRB un générateur de 330 KVA et 10.000 litres de carburant. Le CICR y a également monté deux tentes supplémentaires de 24 places, construit quatre toilettes et deux douches d’urgence afin de faire face à l’afflux des blessés par armes. Le CICR est entrain d’effectuer des travaux de captage d’une source d’eau de 30.000 litres par jour à l’HPGRB afin que l’hôpital continue d'avoir accès à l’eau même en cas d’interruption de la REGIDESO.
Impact de ces donations et travaux effectués
En renforçant l’opérationnalité de ces services essentiels que sont la REGIDESO et l’Hôpital Provincial, le CICR aide les habitants de Bukavu et de ses environs à faire face aux défis humanitaires actuels.
« En 2024 nous avons soigné 525 blessés. Du 1ᵉʳ janvier au 25 février 2025, ce sont 235 blessés par armes qui ont été pris en charge à HPGRB. Nos actions à l’HPGRB vont aider non seulement la prise en charge des BA, mais aussi la gestion des autres malades au sein de l'hôpital », déclare Sabrina Denuncq.
Grâce à la donation du générateur électrique de 500 KVA, le nombre estimatif de bénéficiaires pour l’action du CICR à la REGIDESO à Nguba est de 200 000 personnes. Les 18 tonnes de sulfate d’alminium donnés comme produits de traitements de l’eau à la REGIDESO, c’est environ 800 000 personnes réparties entre les groupements de Kagabi, Chirunga et Bukavu ville qui en seront bénéficiaires pour la durée d’un mois.
Par ailleurs, cette organisation humanitaire se dit faire face à certains dont, l’arrivée continue des blessés par armes nécessite l’aménagement des nouveaux espaces d’accueil avec toutes les commodités requises en termes d’accès à l’eau, l’assainissement, l’hygiène et d’énergie dans des courts délais, le défi est également celui de maintenir les mesures de contrôle des infections dans un contexte d'afflux de blessés.
Pour le moment, le CICR reste présent, très proche de la population et pleinement engagé à la soutenir. Sa stratégie consiste à adapter continuellement ses interventions à l’évolution de la situation et à collaborer étroitement avec ses partenaires locaux.
Le CICR compte poursuivre ses efforts, dans la mesure du possible, pour garantir l'accès aux services essentiels et renforcer la protection des civils, tout en assurant une communication transparente de ses actions.
Rédaction
