En RDC, plus de 8 000 violations graves contre des enfants recensées en deux ans : la MONUSCO tire la sonnette d’alarme
| Sécurité
Entre avril 2022 et mars 2024, plus de 8 208 violations graves des droits de l’enfant ont été vérifiées sur 6 196 enfants en République Démocratique du Congo. Ces statistiques préoccupantes ont été rendues publiques par la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), qui appelle à une mobilisation urgente pour la protection des plus jeunes, victimes directes de l’instabilité persistante dans le pays.
Dans un message relayé sur les réseaux sociaux, la MONUSCO a exprimé sa profonde préoccupation face à ces chiffres : « Aujourd’hui plus que jamais, engageons-nous à mieux protéger les enfants victimes innocentes de l’agression ».
Des chiffres qui témoignent d’une crise humanitaire profonde
Les violations recensées incluent notamment : le recrutement et l'utilisation d'enfants par des groupes armés ; des violences sexuelles ; des meurtres et mutilations ; des enlèvements ; ainsi que des attaques contre des écoles et des hôpitaux.
Ces violences se déroulent principalement dans les zones de conflit dans l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, où les affrontements entre groupes armés et forces régulières persistent.
Face à cette situation, la MONUSCO appelle le gouvernement Congolais, les partenaires internationaux, les organisations de la société civile et les acteurs humanitaires à renforcer les mécanismes de prévention, de protection et de prise en charge des enfants affectés par les conflits.
L’organisation insiste aussi sur la fin de l’impunité, en réclamant des poursuites judiciaires contre les auteurs de crimes graves commis contre des mineurs.
Alors que les conflits armés continuent de plonger des millions de Congolais dans la détresse, les enfants paient le plus lourd tribut. Privés de sécurité, d’éducation et parfois même de leur enfance, ils vivent dans un environnement marqué par la peur et la violence.
La MONUSCO, qui soutient depuis plusieurs années les efforts de protection des civils, rappelle que la protection des enfants est une priorité absolue du droit international humanitaire et des engagements pris par la RDC dans le cadre des Nations-Unies.
Diddy MASTAKI
