
De violents combats ont éclaté ce lundi 9 juin matin à Nyamilima, localité du groupement de Binza dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, entre un groupe armé local dit Wazalendo et les rebelles du M23-AFC, qui occupent actuellement cette cité.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès de la population locale, les affrontements ont débuté aux alentours de 9h 00, heure locale, provoquant une paralysie immédiate de toutes les activités socio-économiques, notamment les travaux champêtres.
« C'était vers 9 heures quand nous avons commencé à entendre de violents crépitements, de part et d'autre de la cité. Ce sont ceux qui vivent dans les montagnes qui ont ouvert le feu sur le M23. Certains habitants étaient déjà partis au champ, d'autres occupés à leurs activités. Tout s’est arrêté brusquement », raconte un habitant, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.
À l'heure de la rédaction de cet article, aucun bilan officiel ni du côté des forces en présence ni des autorités locales n’a été communiqué concernant d’éventuelles pertes humaines ou matérielles.
Ces affrontements interviennent dans un contexte sécuritaire déjà très tendu dans l’est de la République démocratique du Congo, où la présence du M23, accusé de bénéficier d’un appui étranger, continue de susciter l’inquiétude de la population et des observateurs internationaux. Les groupes Wazalendo, pour leur part, se présentent comme des milices d’autodéfense constituées en réaction à la progression de la rébellion dans plusieurs localités du Nord-Kivu.
La cité de Nyamilima, stratégique par sa proximité avec la frontière ougandaise, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre groupes armés et reste une zone à haut risque pour les civils. Les organisations humanitaires appellent une fois de plus à la protection des populations civiles et à la relance d’un dialogue politique crédible pour mettre fin à la spirale de violences dans la région.
Diddy Mastaki