Selon le rapport de OCHA-RDC, consulté par Congorassure.cd, la situation sécuritaire et humanitaire demeure instable dans les Zones de Santé des Masisi et Mweso, malgré une légère dynamique de retour depuis février 2025.
Ce même rapport révèle que, le 08 mai, des combats ont éclaté à Lushebere, à 17 km au nord de Masisi-Centre, puis se sont étendus aux villages voisins, provoquant le déplacement de plus de 3 000 personnes vers Bukombo, Buhangala, Loashi, Mukohwa et Masisi-Centre.
Le 18 mai, les affrontements se sont intensifiés dans plusieurs villages autour de Mweso, causant la morts d’au moins quatre civils, l’incendie de maisons et la fuite de plus de 16 000 personnes vers Mweso, Kashuga et Kalembe.
Cependant, en date du 27 mai, douze corps ont été retrouvés dans la localité de Kiringi, probablement victimes des combats du 23 mai. Par ailleurs, le 2 mai, des violences à Kashovu, à la frontière de Walikale, ont aggravé la situation humanitaire déjà fragilisée par les déplacements. Malgré la vague de retours observée depuis février, plus de 300 000 personnes étaient toujours déplacées dans le territoire de Masisi au 30 avril, soit plus de 18 % de la population déplacée du Nord-Kivu.
Ce document ajoute que, dans le territoire de Beni, en date du 03 mai, de nouveaux affrontements entre groupes armés ont éclaté à Kabweke, entraînant la fuite de plusieurs centaines de personnes vers les villages de Cantine et Mununze, au Nord-Ouest de Beni, ainsi que vers Njiapanda, Biakato et Makumo, dans le territoire de Mambasa, en Ituri, à la frontière du Nord-Kivu.
Les chiffres précis restent difficiles à établir en raison de l’accès limité et de la fluidité des mouvements de population. Par ailleurs, des sources locales ont signalé le retour d’éléments du groupe armé ADF dans la Zone de Santé d’Oïcha, dans le Nord-Est du territoire, suscitant des inquiétudes quant à une résurgence des violences contre les civils.
La situation est particulièrement critique le long de l’axe Oïcha-Eringeti, notamment à Kilima Tatu, où la présence active des ADF entrave l’accès des populations à leurs champs et à leurs moyens de subsistance.
Rédaction