La ville de Goma, dans l'est de la République Démocratique du Congo, sous l'occupation du mouvement armé AFC/M23 depuis fin janvier 2025, est le théâtre de violations continues des droits de l'homme, notamment l'occupation illégale de propriétés privées. Six mois après la chute de la ville, cette pratique s'intensifie, ciblant désormais des maisons qui étaient jusqu'alors épargnées.
Ce mardi 24 juin 2025, le député national Ayobangira Safari, élu du territoire de Masisi, a lancé une alerte via son compte X, révélant que sa propre résidence à Goma a été occupée de force par les rebelles du M23.
"Je viens d'apprendre l'occupation forcée par les rebelles M23 de ma résidence de Goma," a-t-il déclaré, qualifiant cet acte d'infraction criminelle et le liant aux "multiples abus que subit au quotidien la population des zones occupées où les droits civils et de propriétés privées sont bafoués."
Dès le début de l'occupation, le personnel militaire et civil de l'AFC/M23 a cherché des logements et des bureaux administratifs, s'emparant de nombreuses maisons appartenant principalement à des acteurs politiques, des responsables étatiques et des membres des services de sécurité qui avaient fui la ville. Cette tendance, loin de s'atténuer, continue de s'étendre à différents quartiers de Goma.
Cette pratique d'occupation illégale a été maintes fois dénoncée par de nombreux défenseurs des droits de l'homme, qui accusent également l'AFC/M23 de saisir illégalement des véhicules, des allégations que le mouvement a toujours niées. L'alerte du député Ayobangira Safari vient renforcer ces préoccupations, mettant en lumière la gravité de la situation et les atteintes constantes aux droits fondamentaux des citoyens dans les zones occupées.
La Rédaction