La suspension de l’aide humanitaire dans les camps de réfugiés en Ouganda provoque depuis mai un retour progressif de centaines de Congolais ayant fui les violences en territoire de Djugu.
Ne pouvant regagner leurs villages d’origine « Nyamamba, Joo, Mbogi, Kafe, Torges, Retso, Gbii, Dii, Resto, Landru, Dhendro…», encore marqués par l’insécurité, ces familles se regroupent dans les localités de Tchomia (territoire de Djugu) et de Kasenyi (territoire d’Irumu), notamment dans les sites de déplacés internes de Nyamusasi et Kasenyi, chez des proches, ou dans leurs anciennes habitations.
« Il faut éviter que ces retournés, en quête de stabilité, deviennent des proies faciles pour les groupes armés. Le moment est venu de miser sur la réinstallation, la stabilisation et la reconstruction communautaire », prévient un responsable de la Protection civile.
Face à ce mouvement de retour non encadré, les autorités redoutent des infiltrations d’éléments armés, profitant du manque de contrôle aux frontières. La Protection civile de l’Ituri plaide pour un suivi renforcé aux postes frontaliers et pour une sensibilisation urgente des jeunes retournés, afin d’éviter leur enrôlement dans les groupes armés encore actifs dans la zone littorale du lac Albert.
Joël Heri Budjo