Face à la montée des violences dans le territoire de Djugu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, les Forces Congolaises (FARDC) ont lancé jeudi 24 juillet un appel à la population pour qu’elle se désolidarise du groupe armé CRP, dirigé par l’ex-chef de guerre Thomas Lubanga.
Dans un message rendu public adressé aux habitants des localités de Igga Barrière, Lopa, Nizi et environs, l’armée dénonce les activités déstabilisatrices de ce mouvement armé, accusé de commettre des exactions contre les civils, de détruire les infrastructures locales et de perturber gravement le fonctionnement des écoles à l’approche des examens nationaux.
« Il est impératif de garantir à nos enfants le droit fondamental à l’éducation. Ne laissons pas la peur ou l’intimidation compromettre leur avenir », indique le communiqué des FARDC, qui dénoncent des tentatives d’embrigadement et d’endoctrinement des jeunes par la CRP.
Le groupe armé CRP, actif dans cette zone depuis plusieurs mois, est suspecté d’avoir lancé plusieurs attaques meurtrières contre des villages de Djugu, alimentant ainsi les déplacements massifs de population. La région reste l’un des foyers les plus instables de l’est Congolais, théâtre de conflits armés récurrents depuis plus de deux décennies.
L’armée Congolaise invite les habitants à rejeter toute forme de soutien, de silence ou de collaboration avec les miliciens, en signalant leur présence et en refusant de leur fournir assistance.
« Votre refus collectif est une arme contre leur enracinement », insiste le communiqué.
Malgré la présence des FARDC dans la zone, la population vit toujours sous la menace des groupes armés locaux. L’armée affirme avoir renforcé ses dispositifs de sécurité pour permettre la tenue sereine des épreuves de l’examen d’État, qui doivent débuter dans les prochains jours.
Joël Heri Budjo