Malgré l’accord de trêve signé à Doha le 19 juillet, le Nord-Kivu est de nouveau le théâtre de violents affrontements.
Dans la nuit du 24 au 25 juillet 2025, des combats intenses ont éclaté entre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, et les milices d’autodéfense Wazalendo, dans le territoire de Masisi, à l’est de la République démocratique du Congo.
Selon des sources locales concordantes, les hostilités ont débuté vers 1h du matin pour se poursuivre jusqu’en fin d’après-midi, touchant particulièrement les localités de Luke, Katobotobo, et les environs du village de Ngululu. Ces affrontements ont déclenché un exode massif de civils vers Humura, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Des pertes civiles et un bilan encore incertain
La société civile de Masisi tire la sonnette d’alarme : plusieurs civils auraient perdu la vie lors des échanges de tirs, mais un bilan précis reste difficile à établir en raison de l’instabilité sur le terrain. Des blessés sont également signalés, tandis que les structures sanitaires sont débordées.
Extension du contrôle du M23 malgré la trêve
Au-delà de Masisi, d’autres combats ont été signalés dans le groupement de Nyamaboko 1. Le M23 aurait avancé en prenant le contrôle des villages de Mulema, Katahandwa (groupement Buabo), ainsi que Shoa dans le groupement Banyungu, consolidant sa présence dans plusieurs zones stratégiques malgré les engagements pris à Doha.
L’accord de Doha en péril : une trêve déjà brisée
Cette résurgence de la violence confirme les doutes exprimés par nombreux analystes sur la viabilité de l’accord signé à Doha. Prévu pour instaurer un cessez-le-feu et initier un processus de désescalade, cet accord semble aujourd’hui compromis.
Urgence humanitaire : appel à un cessez-le-feu immédiat
Face à cette situation préoccupante, les organisations de la société civile, appuyées par des acteurs humanitaires internationaux, demandent un cessez-le-feu immédiat et des mesures concrètes de protection des populations civiles. Le risque d’une crise humanitaire de grande ampleur se profile si les hostilités se poursuivent.