L’horreur a de nouveau frappé la province de l’Ituri, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Le dimanche 27 juillet, une attaque meurtrière a visé une église catholique dans la localité de Komanda, alors que des fidèles étaient rassemblés en prière. Le bilan provisoire fait état de 34 à 43 morts, selon les sources.
Les assaillants, identifiés comme des membres du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces), lié à l’État Islamique, ont semé la terreur au sein de la communauté chrétienne. Des témoins rapportent que l'attaque a eu lieu en pleine nuit, pendant une veillée de prière. Des femmes, des enfants et des personnes âgées font partie des victimes. Des habitations et des commerces ont également été incendiés, et plusieurs personnes auraient été enlevées.
Face à ce drame, le Pape Léon XIV a exprimé sa « consternation et profonde affliction ». Dans un message adressé à Mgr Fulgence Muteba Mugalu, Président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), le Souverain Pontife a exprimé sa solidarité avec l’Église du Congo et assuré de ses prières pour les victimes et leurs familles.
« J’exprime ma proximité spirituelle à toute l’Église qui est en République Démocratique du Congo, et je prie pour le repos des âmes des victimes innocentes, pour leurs familles éprouvées, ainsi que pour la paix dans cette région trop souvent ensanglantée », a écrit le Saint-Père.
La MONUSCO a, de son côté, condamné avec fermeté cette attaque, qu’elle qualifie d’« inqualifiable », tout en annonçant le renforcement de ses efforts de protection des civils dans la région.
Ce massacre s’inscrit dans une série d’exactions perpétrées par les ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, où la population civile paie un lourd tribut depuis plusieurs années. Malgré les opérations conjointes des forces armées congolaises et ougandaises, la menace persiste et se répercute sur la sécurité des lieux de culte.
Cet événement tragique relance une fois de plus les appels à une mobilisation nationale et internationale pour mettre fin à la violence armée qui ravage l’est du pays et garantir la liberté de culte dans la dignité et la sécurité.
Diddy MASTAKI