La Fondation « Bakalania » a exprimé sa plus vive indignation suite au massacre perpétré dans la localité de Komanda, en province de l’Ituri, où quarante-trois (43) civils ont été tués lors d’une attaque attribuée aux rebelles ADF. Le drame s’est produit alors que la majorité des victimes, membres du mouvement catholique Croisade Surpros, étaient réunis en prière dans une salle, prises au piège de l’horreur.
Au-delà du massacre, c’est l’inhumanité du traitement réservé aux dépouilles qui choque : en l’absence d’ambulances ou de corbillards, les familles sont contraintes de transporter les corps de leurs proches sur des motos, dans une atmosphère de désespoir et d'indécence totale.
« Nous dénonçons la passivité de notre gouvernement face aux massacres répétés à Komanda. Les familles abandonnées transportent leurs morts au Nord-Kivu sur des motos. C’est une honte nationale. Nous déplorons cette insensibilité », a déclaré Osée Bakalania, président du Conseil d’administration de la Fondation.
Plusieurs civils restent portés disparus, aggravant la douleur des survivants et des proches des victimes.
Face à cette tragédie, la Fondation « Bakalania » lance un appel pressant au gouvernement Congolais avec les exigences suivantes :
La mise en place urgente de dispositifs sécuritaires efficaces dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ;
Un traitement équivalent des massacres des ADF à celui réservé à la guerre contre le M23, avec une mobilisation nationale réelle ;
Un accompagnement digne des familles endeuillées, notamment sur le plan médical, psychologique et logistique ;
Une prise de responsabilité immédiate de l’État pour stopper les tueries et restaurer l’autorité publique dans les zones touchées.
« Trop de sang a coulé. Trop de silences ont couvert les cris des innocents. Il est temps d’agir », conclut le communiqué.
La Fondation « Bakalania » rappelle à la nation son devoir de protéger chaque vie et exige des actions concrètes pour que Komanda, et d'autres localités martyres, ne soient plus les cimetières de l’indifférence.
Gloiredo Ngise