Dans un climat sécuritaire toujours aussi tendu dans l’Est de la République Démocratique du Congo, des notables du Grand Kivu, réunis en plénière à Uvira mardi 05 août 2025, ont lancé une alerte solennelle à l’endroit des plus hautes autorités de la République, des institutions sécuritaires, diplomatiques et judiciaires. Au cœur de leur déclaration : un soutien total au porte-parole des VDP/Wazalendo RDC, Jules Mulumba, et une mise en garde ferme contre les acteurs politiques accusés de trahison au profit des intérêts étrangers.
Un cri d’alarme contre les infiltrations idéologiques
S’adressant au Président de la République, à la Première Ministre, aux Présidents des deux chambres du Parlement, ainsi qu’aux ministres de l’Intérieur et de la Défense, la notabilité du Grand Kivu alerte sur une infiltration idéologique et politique menée par des réseaux à l’agenda Rwandais et Ougandais. Ces réseaux, selon eux, cherchent à manipuler l’opinion, brouiller les lignes identitaires, et compromettre la souveraineté de la nation.
« Le Grand Kivu se lève pour la vérité et la souveraineté nationale », peut-on lire dans le document transmis à plusieurs autorités à Kinshasa, Beni et même à l’Ambassadeur de la RDC au Burundi.
Appui sans réserve à Jules Mulumba
Les notables saluent les révélations courageuses de Jules Mulumba, porte-parole des VDP/Wazalendo RDC, qui a dénoncé ce qu’il qualifie de « collaborateurs de l’ennemi » au sein même des institutions congolaises.
« Il ne s'agit pas de querelles politiques, mais d’un acte patriotique pour dévoiler des vérités longtemps étouffées », précise le communiqué.
L'homme a d’ailleurs commencé sa dénonciation par des membres de sa propre communauté, illustrant une posture équitable et déterminée. Parmi les noms cités, on retrouve le député Bertin Kirivita, le président de l’ACN Célestin Vunabandi, Jean Pierre Ayobangira, Robert Seninga, Eugène Serufuli, Oswald Nahimana, ainsi que Ingrid et Aldegonde Sebirayi, toutes accusées de complicité avec des mouvements rebelles et services étrangers.
Vérité sur les « Banyabwisha » : une manipulation identitaire dénoncée
Le texte rejette avec vigueur l’existence de la prétendue communauté « Banyabwisha », la qualifiant de fabrication idéologique destinée à masquer les véritables identités Hutu, Tutsi et Twa dans une vision « Rwandophone » homogénéisée, qui selon les signataires, n’a aucun fondement historique ni sociologique reconnu.
« Il est temps de remettre les pendules à l’heure : la République ne peut pas être prise en otage par une fiction ethnique ».
Origines de Jules Mulumba : une réponse aux détracteurs
Face aux attaques visant à le discréditer en l’associant aux FDLR, les notables confirment que Jules Mulumba est bel et bien un Congolais Hutu, né à Rugari, et diplômé de l’ISC-Goma, où il enseigne encore. Les signataires dénoncent une stratégie bien connue de ses adversaires pour réduire au silence toute voix patriotique.
Cas de Mbusa Nyamwisi : la base de Beni et Lubero le désavoue
La déclaration mentionne également Mbusa Nyamwisi, soupçonné de collusion avec l’ennemi. Contrairement aux rumeurs le situant à Beni, il serait actuellement en Ouganda, et sa base aurait retiré sa confiance.
Soutiens exprimés par d’autres figures
Interrogé sur ses liens avec Jules Mulumba, le député Ngaruye Muhozi Emmanuel s’est déclaré surpris d’être associé aux « agents de Kagame », affirmant que soutenir Mulumba est un acte patriotique, et non partisan.
« Aimer bien, c’est châtier bien. Le Congo est en danger depuis 1996 à cause de ces infiltrations internes ».
Cas du Mwami Kalinda : implication présumée dans des exactions
Un autre point explosif du communiqué concerne le Mwami Kalinda, chef coutumier de la chefferie Bahunde, accusé d’être membre actif du M23. Il est pointé du doigt pour l’enlèvement et l’exécution de jeunes supposés Wazalendo à Bweremana. Les notables affirment détenir des preuves prêtes à être transmises à la justice.
Appels forts à l’État et à la population
Les notables formulent six recommandations majeures :
Appel à la patience et à la fidélité des communautés envers la vision du Président Tshisekedi, sensibilisation de la jeunesse à ne pas se laisser manipuler, exhortation aux services de sécurité à poursuivre les personnes citées, ncouragement aux Wazalendo sur le terrain à continuer leur résistance, soutien au porte-parole Jules Mulumba, en l’invitant à ne pas fléchir, avertissement à l’Ambassadeur au Burundi, lui demandant d’ignorer les rumeurs contre Jules Mulumba.
Vers une action citoyenne et judiciaire
Les notables promettent de lancer des marches pacifiques et actions judiciaires si les « traîtres persistants » ne sont pas interpellés par les autorités compétentes.
« Plus rien ne justifiera la tolérance des traîtres au sein des institutions », conclut la déclaration, signée par les représentants des différentes communautés : Hunde, Yira, Shi, Lega, Nyanga, Hutu, Tembo et Fulero.
Redaction