Alors que les combats se poursuivent dans la partie Est de la République démocratique du Congo malgré la signature récente d’un cessez-le-feu, les attaques contre les civils se multiplient, suscitant l’indignation de la communauté internationale.
Selon les informations relayées par le Bureau des Nations-Unies aux droits de l’homme, au moins 319 civils ont été tués entre le 09 et le 21 juillet 2025 dans quatre villages du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Ces atrocités sont attribuées au groupe armé Mouvement du 23 Mars (M23), soutenu par des membres des Forces de défense rwandaises (RDF), selon des témoignages directs recueillis par les enquêteurs Onusiens.
Malgré les engagements pris par les parties en conflit, ces violences témoignent de la fragilité des accords de cessez-le-feu et de la détérioration continue de la situation sécuritaire dans la région.
Face à cette situation, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a renouvelé son appel pressant à toutes les parties prenantes pour qu’elles protègent les populations civiles et respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.
« Les attaques contre les civils sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. Les responsables de ces massacres doivent être traduits en justice », a déclaré Volker Türk.
Ces crimes viennent s’ajouter à une longue liste d’exactions perpétrées dans la province du Nord-Kivu, où la population civile paie le prix fort d’un conflit complexe, nourri par des intérêts géopolitiques, économiques et ethniques.
Les Nations-Unies appellent une nouvelle fois à une action concertée pour mettre fin à l’impunité, désarmer les groupes armés et rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées.
Diddy MASTAKI