
La situation sécuritaire demeure critique dans le territoire d’Irumu, en Ituri. Depuis le début du mois d’août 2025, des attaques attribuées aux rebelles ADF sèment de nouveau la terreur dans plusieurs chefferies.
Selon un rapport de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), publié mardi 19 août, les incursions répétées des assaillants ne se limitent pas aux pertes en vies humaines. Elles s’accompagnent d’enlèvements, de pillages systématiques et d’incendies de biens, plongeant les populations locales dans une insécurité permanente.
« Les ADF ont détruit des maisons, incendié des véhicules et enlevé plusieurs civils. Dans la chefferie des Basili, à Bahema-Boga, Banyali-Tchabi et Walese Vonkuntu, les habitants vivent dans la peur constante », alerte Christophe Munyanderu, coordonnateur de la CRDH-Irumu.
Face à cette escalade, ce défenseur des droits humains exhorte les autorités à intensifier les opérations militaires. « Le gouvernement congolais doit prendre en considération la menace des ADF et de leurs alliés. Ils doivent être traqués jusqu’à leur neutralisation », insiste-t-il.
Cette résurgence de la violence intervient après les bombardements des bastions ADF dans le territoire voisin de Mambasa par la force conjointe FARDC-UPDF. Acculés, les rebelles auraient trouvé refuge dans les territoires d’Irumu et de Beni, où ils tentent désormais de se réorganiser.
Pour les populations locales, la menace ADF reste une réalité quotidienne. Les appels à une action ferme et durable résonnent de plus en plus fort auprès des habitants qui espèrent depuis un moment une réponse sécuritaire définitive capable de restaurer la paix dans cette partie de l’Ituri.
La rédaction